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Patrick AULNAS
Biographie
v. 1435-1488
Andrea di Michele di Cione est né à Florence vers 1435. Son père y exerçait l’activité de fabricant de briques et de tuiles puis devint collecteur d’impôts. La famille vivait dans la précarité et, par la suite, l’artiste réputé dut toujours venir en aide à ses frères et sœurs. Le jeune Andrea fut d’abord apprenti chez un orfèvre, Giuliano Verrochi, patronyme duquel dérive son pseudonyme Verrocchio.
Du fait de son exceptionnel talent de sculpteur, certains historiens ont présenté Andrea del Verrocchio comme un élève de Donatello (1386-1466), le plus grand sculpteur de la Première Renaissance. Mais il ne s’agit que d’une hypothèse.
Dans le domaine de la peinture, il commence à se former dans les années 1460. Il aurait été l’élève d’Alessio Baldovinetti (1427-1499), peintre florentin dont les compositions se caractérisent par des paysages d’arrière-plan très soignés. Il aurait également été l’élève de Filippo Lippi, à Prato, ville proche de Florence.
Andrea del Verrocchio. Vierge à l’Enfant (v. 1470)
Huile sur bois, 76 × 55 cm, Staatliche Museen, Berlin.
Mais c’est par la sculpture que Verrocchio se fit connaître. Après la mort de Donatello, en 1466, les Médicis avaient besoin d’un nouveau sculpteur. Verrocchio devint leur sculpteur en titre. En 1469, il devient membre de la guilde de Saint-Luc, corporation des peintres et sculpteurs de Florence.
C’est seulement à partir de cette date que ses œuvres nous sont connues, la plupart d’entre elles datant des dernières années de sa vie. L’atelier de Verrocchio à Florence est prospère et accueille de nombreux apprentis, parmi lesquels Le Pérugin, Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio. Mais le plus célèbre d’entre eux, Léonard de Vinci, aurait, selon les spécialistes, aidé son maître à réaliser Le Baptême du Christ (1472-75). Vasari raconte à ce sujet une anecdote, probablement sans fondement, qui devint presque une légende :
« Il peignit à San Salvi, pour les religieux de Vallombrosa, un Baptême du Christ. Son élève, Léonard de Vinci, alors très jeune, y fit un ange tellement supérieur à toutes les autres figures, qu’Andrea, honteux d’être surpassé par un enfant, ne voulut plus jamais toucher à ses pinceaux. » (*)
Verrocchio & Vinci. Le baptême du Christ (1472-75)
Huile sur bois, 177 × 151 cm, Galerie des Offices, Florence.
C’est l’ange le plus à gauche qui serait de Vinci. Le Baptême du Christ étant daté 1472-75, Vinci avait entre 20 et 23 ans à l’époque, et n’était plus tout à fait « un enfant ». En réalité, Vinci s’est beaucoup inspiré du style de Verrocchio, tout en le faisant évoluer.
Les activités de Verrocchio au service des Médicis étaient multiples et l’accaparaient beaucoup. Il a conçu des costumes et des armures décoratives pour leurs festivals, tournois et réceptions solennelles. Nommé conservateur de la collection d'antiquités des Médicis, il dut restaurer de nombreuses sculptures d’origine romaine.
Il n’existe aucune preuve documentaire que Verrocchio ait jamais quitté la région de Florence avant le début de la décennie 1480. En 1483, il s’installe à Venise, tout en conservant son atelier de Florence, désormais dirigé par Lorenzo di Credi (1459-1537), peintre et sculpteur florentin, qui, comme Léonard, doit beaucoup à son maître. A Venise, Verrocchio travaille jusqu’à sa mort, en 1488, à une statue équestre en bronze, érigée en l’honneur du condottiere Bartolomeo Colleone sur le Campo del Santi Giovanni e Paolo.
Œuvre
Orfèvre, sculpteur, décorateur, peintre, restaurateur de sculptures romaines, Verrocchio possède une large palette de savoir-faire. Son atelier reçoit une nuée d’élèves dont certains deviendront des artistes majeurs : Le Pérugin, Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio, Léonard de Vinci,
Verrocchio aime travailler en communauté avec les membres de son atelier, de telle sorte qu’il est difficile de savoir ce qui est vraiment de la main du maître. Mais il conçoit et oriente. Il est aussi un grand pédagogue qui sait transmettre, ce qui explique le nombre de célébrités ayant fréquenté son atelier.
Il se distingue davantage par ses sculptures que par ses peintures. Il sait travailler la terre cuite et le marbre, mais c’est surtout par le travail du bronze qu’il reste dans l’histoire. Son Jeune David (1473-75), inspiré de celui de Donatello, le rendit célèbre.
Andrea del Verrocchio. Le jeune David (1473-75)
Bronze, hauteur 126 cm, Museo Nazionale del Bargello, Florence.
Bronze, hauteur 158 cm, Museo Nazionale del Bargello, Florence.
Verrocchio reprend la pose choisie par Donatello, mais habille le personnage, ce qui lui permet de travailler le rendu du vêtement. Il met également en valeur le visage, et donc la psychologie, lorsque Donatello recherche la sensualité.
Le chef-d’œuvre en bronze de Verrocchio est la statue équestre du Colleone, l’une des plus belles et des plus imposantes de la Renaissance. L’artiste a parfaitement saisi le dialogue corporel entre monture et cavalier. La fierté du chef militaire se conjugue magistralement avec l’allure superbement représentée du cheval au trot.
Andrea del Verrocchio. Statue du Colleone (1483-88)
Bronze, 400 × 380 cm, Campo del Santi Giovanni e Paolo, Venise
La peinture de Verrocchio pose de gros problèmes d’attribution. Peu de tableaux lui sont unanimement attribués par les spécialistes, mais leur nombre augmente peu à peu. La filiation Lippi-Verrochio est particulièrement apparente dans les madones. Mais celles de l’élève n’atteignent pas la douceur intemporelle de celles du maître.
Vasari est très sévère lorsqu’il présente Verrocchio comme travailleur mais peu doué :
« Ses peintures et sculptures pèchent par un peu de dureté et de crudité, résultat des laborieux et pénibles efforts qu’il lui fallut faire pour suppléer à son manque de facilité naturelle, à défaut de laquelle on arrive rarement à l’extrême perfection. Néanmoins, grâce à ses études constantes, Andrea mérite d’être compté parmi les meilleurs maîtres de notre art. » (*)
Que ce soit par le travail ou le génie, il ne fait aucun doute aujourd’hui que Verrocchio figure parmi les très grands artistes du 15e siècle.
Peintures
Andrea del Verrocchio. Saint Jérôme (v. 1460). Matériaux mixtes sur papier collé sur bois, 40,5 × 27 cm, Galerie des Offices, Florence. « La figure est identifiée comme Saint Jérôme par son aspect vieilli, son visage patiné et son torse d’ascète à moitié nu, représentation conforme à un modèle iconographique populaire au XVe siècle et alternative à la représentation habituelle du saint habillé en cardinal. L'œuvre, créée sur papier et transférée plus tard sur bois pour son intégration dans une collection, était probablement une étude préparatoire pour une peinture différente, peut-être la Crucifixion du Christ entre Saint Jérôme et Saint Antoine dans l'église Santa Maria à Argiano, près de San Casciano dans le Val di Pesa. Comme la peinture d'Argiano, l'œuvre est attribuée à Andrea del Verrocchio, remarquable peintre et sculpteur florentin dont l'atelier a été le lieu d’apprentissage d'une foule d'artistes importants, dont le plus célèbre est Léonard de Vinci. L'étude de Saint Jérôme est un exemple important des techniques artistiques des ateliers florentins de la Renaissance, où le dessin, souvent renforcé de touches au pinceau, était un outil essentiel pour représenter la vie réelle et développer les compositions. » (Commentaire Galerie des Offices) |
Andrea del Verrocchio. Vierge à l'Enfant avec deux anges (1467-69). Tempera sur bois, 69,2 × 49,9 cm, National Gallery, Londres. « Le mur d'enceinte de la Vierge à l’Enfant représente l’Hortus conclusus ou jardin clos de l'Ancien Testament (Cantique des Cantiques 4:12), une image très prisée dans les représentations de la Vierge Marie […] On considère désormais que ce tableau a été réalisé par Verrocchio à peu près au moment où il a ajouté l’activité de peintre à celle du sculpteur. Plusieurs des figures, ainsi que le palmier poussant derrière le mur, rappellent les détails de ses sculptures datées de la fin des années 1460. Botticelli était apparemment actif dans l'atelier de Verrocchio à cette époque. » (Commentaire National Gallery) |
Andrea del Verrocchio. Vierge à l’Enfant (v. 1470). Huile sur bois, 76 × 55 cm, Staatliche Museen, Berlin. « Seules deux peintures ont été définitivement attribuées à Verrocchio […] Mais un large consensus s’est établi pour lui attribuer cette Vierge. Les spécialistes évoquent l’influence d’Antonio del Pallaiuolo pour la répartition de l’espace, la maîtrise du trait et la puissance de la modélisation. Ils se réfèrent également aux similitudes de la « Madone de Munich » (v. 1476), de Léonard, avec celle peinte par son maître environ six ans plus tôt. » (Commentaire Google Arts & Culture) |
Verrocchio et Vinci. Le baptême du Christ (1472-75). Huile sur bois, 177 × 151 cm, Galerie des Offices, Florence. Saint Jean-Baptiste baptise le Christ dans les eaux du Jourdain. Le tableau a été réalisé par Verrocchio et ses assistants. On attribue l'ange agenouillé le plus à gauche à la main de Vinci. La légende, initiée par Vasari, veut que Verrocchio, se sentant surpassé par son élève, n'ait plus jamais touché un pinceau par la suite. |
Andrea del Verrocchio (atelier). La bataille de Pydna (v. 1475). Tempera sur bois, 51 × 159 cm, musée Jacquemart-André, Paris. Ce tableau et son pendant, Le Triomphe de Paul-Émile, faisait partie d’un cassone. Les deux œuvres représentent deux épisodes militaires de la vie du général romain Lucius Aemilius Paulus (Paul-Émile) au troisième siècle avant J.-C. La bataille de Pydna opposa les légions romaines dirigées par Paul-Émile à l’armée macédonienne commandée par le roi Persée. La défaite de la Macédoine entraîna sa division en quatre Républiques indépendantes. Le peintre s’est inspiré du récit figurant dans Les Triomphes de Pétrarque. Il représente en fait une scène de guerre du 15e siècle dans un paysage florentin et nullement un affrontement militaire de l’Antiquité. Les deux panneaux ont été exécutés dans l'atelier d'Andrea del Verrocchio avec la contribution du jeune Léonard de Vinci. |
Andrea del Verrocchio. Vierge à l’Enfant (1475). Tempera sur bois, 84,5 × 64 cm, Städelsches Kunstinstitut und Städtische Galerie, Francfort-sur-le-Main. Les figures apparaissent dans un cadre architectural du 15e siècle. La Vierge, placée à côté d’une fenêtre, tient l’Enfant en position debout sur le rebord. La Vierge baisse les yeux en signe d’humilité et l’Enfant bénit l’observateur du tableau. |
Andrea del Verrocchio. Vierge avec saint Jean-Baptiste et Donatus (1475-83). Tempera sur bois, 189 × 191 cm, Duomo, Pistoia. Donatus Magnus (4e siècle) est un évêque d’Afrique du nord qui déclencha un schisme. Cette composition complexe sert de retable dans le Duomo de Pistoia. Elle met l’accent sur le cadre architectural et décoratif, avec la présence notable d’éléments de nature morte. Le dallage au sol et le tapis oriental permettent de matérialiser la perspective linéaire. |
Andrea del Verrocchio et Lorenzo di Credi. Vierge à l'Enfant avec deux anges (1476-78). Tempera sur bois, 96,5 × 70,5 cm, National Gallery, Londres. « Les rideaux ont été écartés pour faire apparaître la Vierge à l'Enfant et les deux anges. L'un des anges tient un lys, symbole traditionnel de pureté de la Vierge […] Les peintures de Verrocchio se sont révélées difficiles à identifier, mais on peut s'attendre à ce que leur qualité corresponde à celle de ses célèbres dessins et de sa sculpture. Dans cette composition, cette haute qualité apparaît avec la Vierge et l'ange de gauche. Cependant, il semble avoir confié la conception et l'exécution de l'Enfant Jésus et de l'ange de droite à un élève, apparemment Lorenzo di Credi, qui s'est formé avec lui à partir de 1473 et est resté dans son atelier jusqu'à la mort de Verrocchio. L'atelier de Verrocchio était réputé pour le rendu soigné des tissus et de coûteux bijoux, qui sont exceptionnellement bien représentés dans ce travail. » (Commentaire National Gallery) |
Dessins
Andrea del Verrocchio. Tête d’un bébé (fin 15e siècle). Pierre noire et pointe d’argent sur papier, 22,9 × 15,8 cm, Fitzwilliam Museum, Cambridge. |
Andrea del Verrocchio. Tête de femme (v. 1475). Fusain, plume et encre brune, 32,5 × 27,2 cm, British Museum, Londres. |
Sculptures
Andrea del Verrocchio. Le Christ et saint Thomas (1467-83). Bronze, hauteur 230 cm, église Orsanmichele, Florence. Thomas est l’un des douze apôtres de Jésus-Christ. Il est devenu le symbole du doute religieux car, selon le Nouveau Testament, il refusa de croire à la crucifixion : « Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. » La sculpture montre donc Thomas vérifiant les blessures du Jésus-Christ. Originellement, elle fut placée dans une niche à l’extérieur de l’église Orsanmichele, mais celle-ci ayant été transformée en musée, l’original de la statue est désormais conservé à l’intérieur et une réplique en bronze apparaît à l’extérieur. |
Andrea del Verrocchio. Putto au dauphin (v. 1470). Bronze, 35 × 70 × 45 cm, Palazzo Vecchio, Florence. « Ce putto, réalisé vers 1470 pour la villa de Careggi à la demande de Laurent de Médicis, a été placé en 1557 au-dessus de la fontaine de porphyre de la première cour du Palazzo Vecchio. Le bronze, extrêmement poli, montre un putto tenant un dauphin dans ses bras ; il est désormais conservé à l'intérieur du palais, au milieu du vingtième siècle, et remplacé par une copie dans la cour. » (Commentaire Google Arts & Culture) |
Andrea del Verrocchio. Le jeune David (1473-75). Bronze, hauteur 126 cm, Museo Nazionale del Bargello, Florence. Selon le récit biblique, Goliath était un géant « de six coudées et un empan » soit environ 2,90 m. Goliath sortit du camp philistin et mit l’armée d’Israël au défi de trouver un homme suffisamment fort pour gagner un duel déterminant l’issue du conflit entre les deux nations. David, jeune berger agréé par Dieu, releva le défi lancé par Goliath. Après avoir déclaré qu’il venait contre lui avec l'appui de Dieu, David lui jeta une pierre avec sa fronde. Celle-ci s'enfonça dans le front de Goliath qui tomba à terre. David lui prit son épée et acheva le géant en lui coupant la tête. La sculpture est une commande des Médicis. Contrairement à celui de Donatello, réalise vers 1430, le David de Verrocchio est habillé comme un page du 15e siècle. La sculpture la plus célèbre sur ce thème est sans doute celle que Michel-Ange réalisa au tout début du 16e siècle. |
Andrea del Verrocchio (atelier). Buste du Christ (1470-1500). Terre cuite et bois peint, 57,1 × 53,3 × 29,2 cm, The Cleveland Museum of Art. « À la fin des années 1400, Andrea del Verrochio a créé un grand atelier où lui et ses assistants produisaient des copies de ses sculptures et d'autres œuvres pour le marché de la bourgeoisie. L'originalité n'était pas l'objectif ; en fait, la plupart des gens ne s'intéressaient qu'à l'achat de répliques d'œuvres connues. Cette sculpture a été modelée sur la figure du Christ de Verrocchio dans le groupe de sculptures en bronze Le Christ et Saint Thomas de l’église Orsanmichele de Florence, en Italie. Le médium terre cuite, moins cher que le bronze ou le marbre, permettait de proposer des copies à un prix raisonnable. De plus, les ateliers ont réduit le coût du travail en réduisant le temps de travail. Les assistants étaient généralement responsables de la mise en forme du torse et des vêtements, tandis que Verrocchio était souvent responsable de l'exécution des traits du visage et des cheveux. Dans cette sculpture, le torse est disproportionné et les disparités qualitatives entre les parties de la sculpture résultent de sa confection par l'atelier. Les traits du visage sont très bien exécutés et la statue possède une expressivité forte, marque de fabrique de Verrocchio que la plupart des artistes ont du mal à reproduire ; il est donc probable que cette sculpture a été réalisée dans l'atelier de Verrocchio. » (Commentaire Cleveland Museum of Art) |
Andrea del Verrocchio. Dame aux primevères (v. 1475). Marbre, hauteur 61 cm, Museo Nazionale del Bargello, Florence. Encore appelée Dame au bouquet (Dama col mazzolino), cette statue pourrait représenter Lucrezia Donati (1447-1501), amour platonique ou maîtresse de Laurent de Médicis, le doute subsistant. Verrocchio met l’accent sur la dimension émotive avec les mains sur la poitrine tenant un bouquet. Les mains de Lucrezia Donati étaient réputées pour leur finesse, d’où le choix de l’artiste de les placer au premier plan, en interaction avec l’observateur. |
Andrea del Verrocchio. Laurent de Médicis (1478-1521). Terre cuite peinte, 65,8 × 59,1 ×32,7 cm, National Gallery of Art, Washington. Cette statue a probablement été réalisée à partir d’un modèle en cire de Verrocchio et d’Orsino Benintendi, un assistant de Verrocchio spécialisé dans le travail de la cire. « Le costume simple, avec une coiffure typiquement florentine rembourrée et drapée, reflète la volonté de Laurent d'apparaître comme un citoyen respecté plutôt que comme le prince qu’il était en réalité. La restauration de ces dernières années (terminée en 2006) a fait ressortir les rouges vifs originaux, les couleurs chaudes de la chair et une barbe légère. Le visage sombre suggère, au-delà du pouvoir de Laurent de Médicis, une puissante intelligence. » (Commentaire NGA) |
Andrea del Verrocchio. Julien de Médicis (1475-78). Terre cuite, 61 × 66 × 28,3 cm, National Gallery of Art, Washington. « Verrocchio, artiste favori des Médicis, a peut-être créé ce portrait vivant et imposant à l'occasion d'une joute qui eut lieu en 1475 à Florence en l’honneur de Julien de Médicis. Le buste était à l'origine peint et probablement orné d'un casque en métal et d'autres accessoires […] Jeune frère bien-aimé du maître de Florence, Laurent le Magnifique, Julien était promis à un grand avenir, espoir annihilé par son dramatique assassinat au cours d’une messe dans la cathédrale de Florence, le 26 avril 1478, dans le cadre d’une tentative infructueuse de renverser les Médicis. » (Commentaire NGA) |
Andrea del Verrocchio. Putto placé sur un globe (v. 1480). Argile non cuite, 75 × 38,3 × 23 cm, National Gallery of Art, Washington. « Sur la pointe des pieds sur un globe, ce chérubin potelé semble pirouetter, suscitant l'intérêt sous tous les angles. Son mouvement complexe dans l'espace est remarquable pour cette époque précoce de la Renaissance. Tout aussi remarquable sont ses membres en saillie qui ont survécu pendant plus de cinq cents ans. Ce cupidon est en effet une rareté, un modèle en argile non cuite. » (Commentaire NGA) |
Andrea del Verrocchio. Statue du Colleone (1483-88). Bronze, 400 × 380 cm, Campo del Santi Giovanni e Paolo, Venise. Bartolomeo Colleoni (v. 1395-1475) est un condottiere italien qui servit la République de Venise comme général en chef. Par testament, il légua une partie de sa fortune à la République de Venise en demandant la réalisation sur la place Saint-Marc d’une statue équestre en bronze à sa mémoire. Verrocchio fut choisi pour créer cette sculpture et y consacra les dernières années de sa vie. La fonte de la statue eut cependant lieu après la mort de Verrocchio, le sculpteur Alessandro Leopardi (1465-1523) en étant chargé. Mais le Campo del Santi Giovanni e Paolo fut choisi pour placer la statue et non la place Saint-Marc. |
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(*) Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes (première édition 1550, remaniée en 1568, traduction Leclanché, 1841)
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