sâmbătă, 26 decembrie 2020

Klee, Mondrian,Kandinsky, Malevici, Rothko / Penelul abstract

«L’art ne reproduit pas le visible, mais rend visible.»  (P.K.(1920)

                                                           Paul Klee, 1879-1940


La separation dans le soir

Eros

Harmonie de la flore nordique


Blanc polyphoniquement serti


 Regard sur la plaine, par Paul Klee

                                              Polyphonie, structure en échiquier
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Paul Klee (1879-1940)

Célèbre et pourtant peu connu dans notre monde artistique, une occasion unique de faire connaissance avec Paul Klee, ce «musicien de la couleur», nous est offerte par la Tate Modern de Londres, avec une rare exposition en cours jusqu’au 9 mars et par le superbe livre d’art qui l’accompagne.

Paul Klee (prononcer Kle) est ce peintre allemand qui a écrit cette phrase célèbre dans un article d’une revue allemande, Schöpferische Konfession (Confession créatrice): «L’art ne reproduit pas le visible, mais rend visible.» (1920)

C’est lui aussi qui écrit dans son journal: «La couleur me possède… Elle m’a toujours possédé, je le sais. La couleur et moi ne faisons qu’un, je suis peintre.»

Paul Klee est né le 18 décembre 1879 dans une famille de musiciens d’un petit village suisse, près de Berne, et il est décédé le 29 juin 1940 à Locarno, ville suisse au bord du lac Majeur. De nationalité allemande, comme son père qui enseigne la musique, il a pour mère une cantatrice originaire de Besançon, ville française proche de la Suisse. Ces influences familiales marqueront l’artiste.

Formation artistique

Tout en poursuivant des études classiques qui lui permettront d’obtenir sa maturité (1898), l’équivalent suisse du baccalauréat, Paul a acquis une formation artistique.

Très jeune, sa grand-mère maternelle lui a appris à dessiner et à peindre. À 7 ans, il sait aussi jouer du violon et fait bientôt partie de l’orchestre de la société musicale de Berne.

Il complète sa formation artistique auprès d’Heinrich Knirr (1862-1944), qui dirige une école de peinture à Munich, dont il devient «le meilleur élève». Puis il entre à l’Académie des beaux-arts de Munich en 1900. Kandinsky (L’Express, 19 février 2013) est l’un de ses collègues.

Suivent de nombreux voyages en Italie (Rome, Naples, Florence), en Allemagne (Munich, Berlin), en France (Paris). Il découvre ainsi l’art de la Renaissance italienne, le Quattrocento, les œuvres de Goya ou de Corot dans des musées allemands, l’impressionnisme en France et des artistes comme Manet, Monet, Matisse, Renoir au Louvre ou au musée du Luxembourg.

Dominantes de l’œuvre

Désormais, Klee produit ses propres œuvres, avec un intérêt marqué pour la couleur, la tonalité, sans produire des œuvres de grandes surfaces. «Pourquoi faire grand quand tout peut s’exprimer sur une feuille modeste d’épistolier, par une construction de la couleur délicate comme un champ de fleurs», écrit Valérie Duponchelle dans «La symphonie de Paul Klee». (Le Figaro, 13/12/2013).

L’art de l’arabesque l’inspire avec le jeu des lignes par lesquelles il exprime la réalité, ainsi que l’art du tissage et le principe des «carrés magiques». Musicien et peintre il recherche «le rythme pictural» combiné avec les rythmes naturels, comme la marée. Il faudrait encore mentionner l’influence de l’art égyptien découvert en 1928-1929 ou celle des mosaïques byzantines vues à Rome.

On ne saurait tout dire, car l’artiste nous échappe, pour le bonheur de nos yeux. «[Son œuvre est faite] d’aller et retour, de vagues qui fluent et refluent, ignorant l’anecdote, la circonstance et les «modes qui se démodent».» (Jean-Louis Prat et Antoni Tàpies, Paul Klee, Saint-Paul-de-Vence, 1979)

Artiste prolifique

Paul Klee est un artiste extrêmement prolifique et son œuvre compterait quelque 4 877 dessins et 10 000 peintures. Une rétrospective comme celle de l’exposition est une sélection de 130 œuvres qui montrent un artiste expérimentateur de formes nouvelles de représentation du monde visible.

Il faut les voir pour s’en faire une idée exacte, aucune description ne pouvant en rendre compte.

Il y a deux façons de le faire, profiter d’un voyage à Londres et se rendre à la Tate Modern pour découvrir les petits cadres «aux merveilles» contenant dessins, aquarelles et tableaux de Paul Klee «composés avec la grâce et la méthode d’une partition». (Valérie Duponchelle)

Livre d’art

Ou l’on peut prendre le temps d’approfondir sa connaissance de Klee avec le livre d’accompagnement de l’exposition: Paul Klee Making Visible, Tate Publishing, format carré, 256 p, un livre modeste richement illustré en couleur avec les œuvres exposées, que l’on peut examiner à loisir. Les textes explicatifs ou descriptifs anglais sont courts.

https://l-express.ca/paul-klee-et-lharmonie-des-couleurs/

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Piet Mondrian, 1872-1944

Portrait de Piet Mondrian

Né en 1872 et mort en 1944, Piet Mondrian est bien connu pour ses tableaux géométriques structurés par des lignes noires et des rectangles rouges, jaunes et bleus. Mais il est aussi un des tout premiers artistes à s’être engagé sur la voie de l’abstraction dans les années 1910, aux côtés de Kandinsky, Delaunay ou encore Malevitch. Il plonge dans l’abstraction en 1914, après être passé par une phase cubiste de plus en plus épurée au fil des séries de tableaux.

L’artiste emprunte cependant un chemin bien différent de l’abstraction lyrique et expressive de Kandinsky. Dès 1916, ses tableaux épurés cherchent à s’éloigner de la nature, éliminant ainsi la courbe et la couleur verte. Mondrian ne conserve finalement que les trois couleurs primaires ainsi que l’angle droit. À la fin de sa vie, son style se modifie à nouveau lorsqu’il vit à New York, et la couleur s’immisce alors dans les lignes en elles-mêmes.

… un peintre spirituel

Fils de pasteur, Mondrian a été élevé dans une famille très croyante. Bien qu’il ne soit pas pratiquant durant sa vie d’adulte, il s’intéresse très tôt à la théosophie, un courant de pensée développé au 19e siècle. La société théosophique, à laquelle adhère Mondrian, croit en un syncrétisme des principales religions et à l’existence d’une Vérité supérieure et englobante. Mondrian choisit alors d’appliquer ses croyances théosophiques à l’art et à ses œuvres.

L’artiste tente de créer un art universel. Dans cette continuité, il ne conserve que les couleurs pures (les trois primaires : rouge, bleu, jaune). Sans oublier l’angle droit, qui revêt pour lui une signification universelle, le rapport entre vertical et horizontal représentant la dualité présente dans l’univers, ainsi que dans les lois de la nature.

… à l’origine d’un style

Piet Mondrian est à l’origine du néo-plasticisme, diffusé dans la revue néerlandaise De Stijl par Théo Van Desburg. De Stijl devient ainsi à partir de 1917 un mouvement artistique basé sur les théories de Mondrian et l’utilisation de couleurs et de formes pures. De nombreux artistes néerlandais en sont alors des adeptes, tels que Gerrit Rietveld ou Théo Van Doesburg.

Par la suite, des architectes se joignent également au mouvement. Les lignes et les couleurs de Mondrian se retrouvent alors sur des meubles ou même des bâtiments. Gerrit Rietveld crée notamment la célèbre « Chaise rouge et bleue » en 1923, véritable mise en application en trois dimensions des théories du néo-plasticisme.

En 1965, le « style » Mondrian se fait aussi une place dans le monde de la mode grâce à Yves Saint-Laurent qui crée une collection de robes « Mondrian »… un modèle qui deviendra une pièce emblématique des années 1960 ! Depuis, les œuvres de Mondrian sont régulièrement utilisées dans de nombreux domaines, du design à la publicité…

Un jour il a dit…

Pour approcher le spirituel en art, on fera usage aussi peu que possible de la réalité, parce que la réalité est opposée au spirituel.



Piet Mondrian, Composition en rouge, jaune, bleu et noir, 1921, Gemeentemuseum Den Haag

Piet Mondrian, Composition avec rouge, jaune et bleu, 1942, Tate Modern, Londres


Composition N° 3 1926


Piet Mondrian, 1942 - Broadway Boogie Woogie

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Wassily Kandinsky (1866-1944)


                                             Le Cavalier (1911), 94 × 130 cm

                                                        Cercles encerclés (1923)

                                                    Sur blanc no 2 (1923)


                                                      Jaune-rouge-bleu (1925)



                                                          Plusieurs cercles (1926)



                                                              Molle rudesse (1927)


                                                     Courbe dominante (1936)

Wassili Kandinsky

Vassily Kandinskya (en russe : Василий Васильевич Кандинский), né à Moscou le 22 novembre 1866 (4 décembre 1866 dans le calendrier grégorien) et mort à Neuilly-sur-Seine, le 13 décembre 1944, est un peintre russe, naturalisé allemand puis français.

Considéré comme l’un des peintres les plus importants du xxe siècle, il est souvent considéré comme l’auteur de la première œuvre d'art abstrait de l'époque moderne, bien que des historiens d'art soupçonnent Kandinsky d'avoir antidaté cette aquarelle, qui leur semble ressembler à une esquisse de sa Composition VII, de 1913. Quoi qu'il en soit, la célébrité de Kandinsky est liée à son rejet progressif au cours de ces quelques années de tout élément figuratif dans sa peinture.

Formé en économie politique par l'Université russe avant de se consacrer à la peinture, Kandinsky a écrit deux ouvrages de réflexions sur la peinture, traduits et réédités plusieurs fois. Il compose le premier vers 1910, alors qu'il animait le groupe Le Cavalier bleu, quelques années avant l'exposition de ses premières œuvres non figuratives ; à la même époque il publie un recueil de textes accompagnés de gravures sur bois figuratives en couleurs. Il écrit alors qu'il était professeur au Bauhaus un ouvrage sur les formes élémentaires des arts graphiques, publié en 1926, correspondant à une évolution de sa peinture à la même époque.

                                          Kandinsky, Gedaempfte Glut, 1928

                                                                 Jeratic stins


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Kazimir Malevici (1879-1935)

Kasimir Severinovitch Malevitch, né à Kiev (Empire russe), le 11 février 1879 ( dans le calendrier grégorien), de parents polonais et mort le , à Léningrad, à l'âge de 56 ans d'un cancer, est un des premiers artistes abstraits du xxe sièclePeintredessinateursculpteur et théoricien, Malevitch est le créateur d'un courant artistique qu'il dénomma « suprématisme ».

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Le suprématisme, fondé par Kazimir Malevitch, est un courant qui participe au mouvement plus large de l'Avant-garde russe en nous plongeant dans une abstraction absolue. C’est une peinture libérée de toute représentation. Dans une recherche de sensibilité picturale pure, la couleur n’est travaillée que pour elle-même.

L’emblème le plus représentatif de ce mouvement est sans doute le fameux carré blanc sur fond blanc de Malevitch. Il tente de donner à la peinture une autonomie, tant spirituelle que sensible, par rapport au monde et à la réalité extérieure. Il y a une volonté de vivre la peinture pour ce qu’elle est et rien d’autre. En adaptant la philosophie nihiliste russe à l'art il rejette la peinture qui existant jusqu'alors et entame une recherche à partir de rien, comme si l'art n'avait jamais existé.

Il veut faire une peinture qui ne soit que pure sensation, pure sensibilité picturale. C’est dans cet esprit de recherche de pureté en tant que telle, qu'il la dépouille de tout ce qui n’est pas son essence même, afin de pouvoir exprimer et ressentir ce qu’elle est pleinement.


Ainsi ses œuvres présentent une forme d’abstraction totale, qui va encore beaucoup plus loin que l’art abstrait des débuts dans lequel on pouvait encore y lire une certaine référence à la réalité. Cette fois, la peinture n’a plus besoin de la réalité extérieure pour exister.

Dégagée de toute représentation figurative, l'image n’est plus que surface colorée. Elle n’est plus que sensation, pure sensibilité picturale et devient un art autonome, détaché de son environnement, de la réalité extérieure.

Malevitch travaille la couleur pour elle-même, si bien qu’elle prend presque pour lui une allure d’icône. C’est d’ailleurs de cette manière qu’il présente certaines de ses œuvres, exaltant son côté presque mystique. Par ses recherches, il tente de trouver un état d’équilibre total. À travers des formes géométriques simples et des couleurs sobres, il joue avec le poids des couleurs et des formes, pour tenter de traduire dans ses compositions cet état d’équilibre total et parfait.

Les compositions et couleurs sont de plus en plus épurées. Si bien que Malevitch passe du carré noir sur fond blanc à un carré blanc sur fond blanc. Le monochrome ne semble plus très loin. À partir de cette période, comme il n’y a plus d’éléments concrets auxquels se rattacher, les œuvres semblent mystérieuses et opaques à la compréhension du public. Comprendre une œuvre devient plus complexe. Apparaît alors la distinction entre la notion d’Oeuvre (à comprendre comme la globalité du travail de l’artiste) par rapport à l’œuvre (à saisir comme une réalisation isolée), ce qui permet de saisir déjà mieux le sens de la recherche du peintre. Au-delà d’une émotivité directe au contact d’une toile en particulier, il n’est pas rare que celle-ci ne prenne que plus de sens et de profondeur, lorsqu’elle s’inscrit dans le Grand Œuvre de l’artiste.

Les recherches Malevitch seront poursuivies par des peintres tels que Piet Mondrian, Mark Rothko, Yves Klein et bien d'autres à travers des biais très variés que ce soit du monochrome sur toile, ou bien du pigment pur pose au sol.

                                                    Puzzle en Bois découpé à la Main






                                                                                Aeroplane volant



"Suprématisme Dynamique"


Black Suprematic Square. Kazimir Malevitch, Black Suprematic Square, 1929, oil on canvas.


Malévitch, Carré Noir et Carré Rouge, 1915


Malévitch, "Carré noir sur fond Blanc", 1915.


Autoportrait – Kasimir Malevitch (1915)
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Mark Rothko (1903-1970)

Mark Rothko, né Marcus Rothkowitz 1 à Daugavpils, (Lettonie), le 25 septembre 1903 et mort le 25 février 1970, est un peintre américain classé parmi les représentants de l'expressionnisme abstrait américain, mais Rothko refusait cette catégorisation jugée « aliénante ».



Rothko, Galben si oranj



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