luni, 8 februarie 2021

Leonardo da Vinci / Omul vitruvian








Homme de Vitruve par Léonard de Vinci
par Luc Viatour




Homme de Vitruve

Bien que n'étant pas une œuvre d'art finie (ou jamais destinée à l'être), le croquis à la plume et à l'encre de Léonard sur papier connu sous le nom de l'homme de Vitruve est devenu si célèbre qu'il est l'une des images les plus associées à son nom. Mesurant 34 x 25 centimètres (13,5 x 10 pouces), il a été dessiné c. 1492 CE et est maintenant dans la galerie Academia à Venise. Le nom de l'œuvre dérive de Vitruve (vers 90 - vers 20 avant notre ère), l' architecte romain qui a écrit De Architectura ( sur l'architecture ), un traité influent qui combine l'histoire de l'architecture et de l'ingénierie anciennes avec l'expérience personnelle de l'auteur et conseils sur le sujet.

Le travail de Vitruve était populaire à la Renaissance lorsque les artistes réexaminaient le monde classique à la recherche d'idées et d'inspiration. Dans un passage particulier, Vitruve recommande que les proportions architecturales correctes soient dérivées d'une étude des proportions du corps humain. Le passage décrit un corps humain dans un cercle et un carré. Plusieurs artistes et architectes de la Renaissance, attirés par l'idée qu'il y avait une relation mystérieuse et peut-être même divine entre les mathématiques, le corps humain et la beauté, ont tenté de dessiner ce que Vitruve n'avait décrit qu'en mots. L'Homme de Vitruve de Léonard est l'une de ces tentatives. La marine de l'homme est le centre du cercle et ses doigts et ses pieds touchent sa circonférence. Une deuxième figure masculine, superposée à l'autre, est placée dans un carré.

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L’Homme de Vitruve


Copie d'original, du musée des sciences et des techniques Léonard de Vinci de Milan
Artiste Léonard de Vinci
Date Vers 14901
Type Texte illustré
Technique Dessiné à la plume et au lavis
Dimensions (H × L) 34 × 26 cm
Mouvement
Renaissance italienne
Collection
Galeries de l'Académie






L’Homme de Vitruve (ou le proporzioni del corpo umano secondo Vitruvio en italien, les proportions du corps humain selon Vitruve) est un célèbre dessin annoté, réalisé vers 1490 à la plume, encre et lavis sur papier, par le peintre florentin Léonard de Vinci (1452-1519), d'après une étude de l’important traité d'architecture antique De architectura (au sujet de l’architecture) rédigé en -15 par l'architecte ingénieur romain Vitruve (v-90-v-15), et dédié à l’empereur romain Auguste.

Célèbre représentation des proportions idéales parfaites du corps humain parfaitement inscrit dans un cercle (centre : le nombril) et un carré (centre : les organes génitaux) (symbolique du cercle et du carré), l'Homme de Vitruve est un symbole allégorique emblématique de l’Humanisme, de la Renaissance, du rationalisme, de « L'Homme au centre de tout / Homme au centre de l’Univers », de la mesure et de la représentation du monde.

L'original appartient depuis 1822 aux Gallerie dell'Accademia de Venise, qui le conservent et en exposent de nombreuses copies.


Sommaire

Historique

Léonard de Vinci étudie les célèbres théories de Vitruve, du Livre III de son traité de référence De architectura en 10 volumes, issu de la Bibliothèque impériale de Constantinople (chute de Constantinople et Renaissance). Il représente un homme en deux positions superposées, avec ses bras et ses jambes écartées, inscrits dans un cercle et un carré (symbolique du cercle et du carré, formes géométriques considérées comme parfaites pendant la Renaissance au xve siècle).



Léonard de Vinci



Pièces en euro de l'Italie



Vitruve


Vitruve présente son œuvre de référence De architectura à l’empereur romain Auguste




Homme de Vitruve, de Vitruve

L'Homme de Vitruve a fait le lien symbolique entre de nombreuses sciences universelles étudiées par Léonard de Vinci dont : art, anatomie, géométrie, mathématiques, cosmologie, philosophie, métaphysique, mystère (christianisme), Dieu...). Vitruve cite « Pour qu’un bâtiment soit beau, il doit posséder une symétrie et des proportions parfaites comme celles qu’on trouve dans la nature ».

Ce dessin appartient à la collection de l'écrivain et peintre Giuseppe Bossi (1777-1815) jusqu’à sa disparition. La collection est ensuite achetée aux enchères par Luigi Celotti. Le dessin est acquis en 1822 par la Gallerie dell'Accademia de Venise.
Traduction en texte de l'œuvre de Léonard de Vinci[modifier | modifier le code]

Le texte est rédigé par Léonard de Vinci en vieux toscan à l'envers, selon la technique de l'écriture spéculaire. Un miroir permet de le déchiffrer :


« Vitruve dit, dans son ouvrage sur l'architecture : la Nature a distribué les mesures du corps humain comme ceci:

Quatre doigts font une paume, et quatre paumes font un pied, six paumes font un coude : quatre coudes font la hauteur d’un homme. Et quatre coudes font un double pas, et vingt-quatre paumes font un homme ; et il a utilisé ces mesures dans ses constructions.

Si vous ouvrez les jambes de façon à abaisser votre hauteur d’un quatorzième, et si vous étendez vos bras de façon que le bout de vos doigts soit au niveau du sommet de votre tête, vous devez savoir que le centre de vos membres étendus sera au nombril, et que l’espace entre vos jambes sera un triangle équilatéral.

La longueur des bras étendus d’un homme est égale à sa hauteur.

Depuis la racine des cheveux jusqu’au bas du menton, il y a un dixième de la hauteur d’un homme. Depuis le bas du menton jusqu’au sommet de la tête, un huitième. Depuis le haut de la poitrine jusqu’au sommet de la tête, un sixième ; depuis le haut de la poitrine jusqu’à la racine de cheveux, un septième.

Depuis les tétons jusqu’au sommet de la tête, un quart de la hauteur de l’homme. La plus grande largeur des épaules est contenue dans le quart d’un homme. Depuis le coude jusqu’au bout de la main, un quart. Depuis le coude jusqu’à l'aisselle, un huitième.

La main complète est un dixième de l’homme. La naissance du membre viril est au milieu. Le pied est un septième de l’homme. Depuis la plante du pied jusqu’en dessous du genou, un quart de l’homme. Depuis sous le genou jusqu’au début des parties génitales, un quart de l’homme.

La distance du bas du menton au nez, et des racines des cheveux aux sourcils est la même, ainsi que l’oreille : un tiers du visage. »

Vitruve, dans son ouvrage De l’architecture.


Homme de Vitruve, selon Francesco di Giorgio Martini

Autres représentations
Francesco di Giorgio Martini, maître de Léonard de Vinci, lui a inspiré par ses carnets d'ingénieurs plusieurs idées, dont un homme de Vitruve.
Vers 1170, la troisième vision d'Hildegarde de Bingen, dans Le livre des œuvres divines, est représentée par un homme, les bras écartés, inscrit dans un cercle.


Vitruvian Man





The Vitruvian Man (Italian: L'uomo vitruviano [ˈlwɔːmo vitruˈvjaːno]; originally known as Le proporzioni del corpo umano secondo Vitruvio, lit. 'The proportions of the human body according to Vitruvius') is a drawing made by the Italian polymath Leonardo da Vinci in about 1490.[1] It is accompanied by notes based on the work of the Roman architect Vitruvius. The drawing, which is in ink on paper, depicts a man in two superimposed positions with his arms and legs apart and inscribed in a circle and square.

The drawing represents da Vinci's concept of the ideal human body proportions. Its inscription in a square and a circle comes from a description by the ancient Roman architect Vitruvius in Book III of his treatise De architectura. Yet, as it has been demonstrated, Leonardo did not represent Vitruvius's proportions of the limbs but rather included those he found himself after measuring male models in Milan.[2] While the drawing is named after Vitruvius, some scholars today question the appropriateness of such a title, given that it was first used in the 1940s.[2]

First published in reproduction in 1810, the drawing did not attain its present fame until further reproduced in the later 19th century, and it is not clear that it influenced artistic practice in Leonardo's day or later. It is kept in the Gabinetto dei disegni e delle stampe of the Gallerie dell'Accademia, in Venice, Italy, under reference 228. Like most works on paper, it is displayed to the public only occasionally, so it is not part of the normal exhibition of the museum. The work was recently on display at the Louvre's exhibit of Da Vinci's work, from 24 October 2019 to 24 February 2020 as part of an agreement between France and Italy.



Vitruvian Man, illustration in the edition of De architectura by Vitruvius; illustrated edition by Cesare Cesariano (1521)

This image demonstrates the blend of mathematics and art during the Renaissance and demonstrates Leonardo's deep understanding of proportion. In addition, this picture represents a cornerstone of Leonardo's attempts to relate man to nature. Encyclopædia Britannica online states, "Leonardo envisaged the great picture chart of the human body he had produced through his anatomical drawings and Vitruvian Man as a cosmografia del minor mondo (cosmography of the microcosm). He believed the workings of the human body to be an analogy for the workings of the universe."[7]

According to Leonardo's accompanying text, written in mirror writing,[8] it was made as a study of the proportions of the (male) human body as described in Vitruvius' De architectura 3.1.2–3, which reads:

For the human body is so designed by nature that the face, from the chin to the top of the forehead and the lowest roots of the hair, is a tenth part of the whole height; the open hand from the wrist to the tip of the middle finger is just the same; the head from the chin to the crown is an eighth, and with the neck and shoulder from the top of the breast to the lowest roots of the hair is a sixth; from the middle of the breast to the summit of the crown is a fourth. If we take the height of the face itself, the distance from the bottom of the chin to the under side of the nostrils is one third of it; the nose from the under side of the nostrils to a line between the eyebrows is the same; from there to the lowest roots of the hair is also a third, comprising the forehead. The length of the foot is one sixth of the height of the body; of the forearm, one fourth; and the breadth of the breast is also one fourth. The other members, too, have their own symmetrical proportions, and it was by employing them that the famous painters and sculptors of antiquity attained to great and endless renown. Similarly, in the members of a temple there ought to be the greatest harmony in the symmetrical relations of the different parts to the general magnitude of the whole. Then again, in the human body the central point is naturally the navel. For if a man be placed flat on his back, with his hands and feet extended, and a pair of compasses centred at his navel, the fingers and toes of his two hands and feet will touch the circumference of a circle described therefrom. And just as the human body yields a circular outline, so too a square figure may be found from it. For if we measure the distance from the soles of the feet to the top of the head, and then apply that measure to the outstretched arms, the breadth will be found to be the same as the height, as in the case of plane surfaces which are perfectly square.[9]
— Ten Books on Architecture, Vitruvius

While Leonardo shows direct knowledge of Vitruvius, his drawing does not follow the description of the ancient text. In drawing the circle and square he observes that the square cannot have the same centre as the circle,[10] but is centered at the groin.[11] This adjustment is the innovative part of Leonardo's drawing and what distinguishes it from earlier illustrations. He also departs from Vitruvius by drawing the arms raised to a position in which the fingertips are level with the top of the head, rather than Vitruvius's much lower angle, in which the arms form lines passing through the navel.

It may be noticed by examining the drawing that the combination of arm and leg positions creates sixteen different poses. The pose with the arms straight out and the feet together is seen to be inscribed in the superimposed square. On the other hand, the spread-eagle pose is seen to be inscribed in the superimposed circle.

Leonardo's collaboration with Luca Pacioli, the author of Divina proportione (Divine Proportion)[12] have led some to speculate that he incorporated the golden ratio in Vitruvian Man, but this is not supported by any of Leonardo's writings,[13][14] and its proportions do not match the golden ratio precisely.[15] Vitruvian Man is likely to have been drawn before Leonardo met Pacioli.


A Vitruvian Man prototype by Giacomo Andrea
Inspiration and possible collaboration

Many artists attempted to design figures which would satisfy Vitruvius' claim that a human could fit into both a circle and a square, with the earliest known being by Francesco di Giorgio Martini in the 1480s.[16][17] Leonardo may have been influenced by the work of his friend Giacomo Andrea, an architect and expert on Vitruvius, with whom Leonardo records as having dined in 1490. Leonardo also directly references "Andrea's Vitruvius". Andrea's drawing features erasure marks indicating its unique creation. As with Leonardo's Vitruvian Man, Andrea's circle is centered on the navel, but only one pose is included.
Translation of the text

The text is in two parts, above and below the image.[a][b] The upper part paraphrases Vitruvius:


Vetruvio, architect, puts in his work on architecture that the measurements of man are in nature distributed in this manner: that is a palm is four fingers, a foot is four palms, a cubit is six palms, four cubits make a man, a pace is four cubits, a man is 24 palms and these measurements are in his buildings. If you open your legs enough that your head is lowered by one-fourteenth of your height and raise your hands enough that your extended fingers touch the line of the top of your head, know that the centre of the extended limbs will be the navel, and the space between the legs will be an equilateral triangle.

The lower section of text gives these proportions:


The length of the outspread arms is equal to the height of a man; from the hairline to the bottom of the chin is one-tenth of the height of a man; from below the chin to the top of the head is one-eighth of the height of a man; from above the chest to the top of the head is one-sixth of the height of a man; from above the chest to the hairline is one-seventh of the height of a man. The maximum width of the shoulders is a quarter of the height of a man; from the breasts to the top of the head is a quarter of the height of a man; the distance from the elbow to the tip of the hand is a quarter of the height of a man; the distance from the elbow to the armpit is one-eighth of the height of a man; the length of the hand is one-tenth of the height of a man; the root of the penis is at half the height of a man; the foot is one-seventh of the height of a man; from below the foot to below the knee is a quarter of the height of a man; from below the knee to the root of the penis is a quarter of the height of a man; the distances from below the chin to the nose and the eyebrows and the hairline are equal to the ears and to one-third of the face.

The points determining these proportions are marked with lines on the drawing. Below the drawing is a single line equal to a side of the square and divided into four cubits, of which the outer two are divided into six palms each, two of which have the mirror-text annotation "palmi"; the outermost two palms are divided into four fingers each, and are each annotated "diti".
Provenance

The drawing was purchased from Gaudenzio de' Pagave by Giuseppe Bossi,[18] who described, discussed and illustrated it in his monograph on Leonardo's The Last Supper, Del Cenacolo di Leonardo da Vinci (1810).[19] The following year he excerpted the section of his monograph concerned with the Vitruvian Man and published it as Delle opinioni di Leonardo da Vinci intorno alla simmetria de' Corpi Umani (1811), with a dedication to his friend Antonio Canova.[20]

After Bossi's death in 1815 the Vitruvian Man was acquired in 1822, along with a number of his drawings, by the Gallerie dell'Accademia in Venice, Italy, and has remained there since.[21] After the Louvre requested the drawing for a major exhibition of Leonardo's works to open on 24 October 2019, the Italia Nostra argued that the drawing was too fragile to be transported.[22] At a hearing on 16 October 2019, a judge ruled that the group had not proven that the work was too fragile to travel, but set a maximum amount of light for the drawing to be exposed to as well as a subsequent rest period to offset its overall exposure to light. Italy's Minister for Cultural Affairs tweeted that "Now a great cultural operation can start between Italy and France on the two exhibitions about Leonardo in France and Raphael in Rome."[23]

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Léonard de Vinci: le mystérieux Homme de Vitruve expliqué !



Vous avez forcément vu une fois dans votre vie ce célèbre dessin de Léonard De Vinci. Intitulé « l’Homme de Vitruve », il avait pour vocation de montrer à travers la science et l’art la perfection du corps humain.

Mais avant de plonger dans le cœur du sujet, revenons-en un peu à l’artiste.

De Vinci était originaire d’un petit village de Toscane. Comme la plupart des artistes de l’époque, il voyageait beaucoup et a travaillé en de nombreux lieux tels que Florence, Milan ou Venise. Il est difficile de définir ce qu’il était exactement.

Artiste ? Musicien ? Botaniste ? Anatomiste ? Ingénieur ? Architecte ?

En réalité, il était un peu de tout cela. On lui doit notamment la fameuse Joconde, la conception d’armements militaires et la première dissection documentée d’un corps humain. Il faisait preuve d’une soif de connaissance inépuisable: on ne compte plus le nombre de ses dessins représentant des pieds, crânes, mains, cœurs, poumons, muscles et tendons (en plus des bâtiments, ponts et autres machines).

Pour lui, la science et l’art ne faisaient qu’un. Il disséquait et dessinait inlassablement des corps pour trouver les proportions géométriques parfaites qui ont gouverné les créations du monde naturel. Et selon lui, la plus grande création de Dieu était homme lui-même.
Que représente vraiment l’Homme de Vitruve ?

Il y a tellement de significations à l’Homme de Vitruve.

Bien sûr, il y a celle, évidente, du corps et de l’anatomie humaine. Mais en regardant de plus près, on peut y distinguer des symboles mathématiques et géométriques. C’est en fait une solution à un ancien problème architectural concernant les bâtiments face aux proportions de l’homme. D’autres artistes dans le passé ont essayé mais ont échoué à le résoudre.

Le diagramme de De Vinci véhicule l’idée que l’homme est le modèle géométrique idéal pour l’architecture.

L’inspiration de Léonard De Vinci provenait des œuvres classiques sur l’architecture par l’écrivain romain Vitruve. En effet, Vitruve disait:

« Pour qu’un bâtiment soit beau, il doit posséder une symétrie et des proportions parfaites comme celles qu’on trouve dans la nature »

Ainsi est né l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci.

L’idée imaginée par Vitruve était de positionner un homme sur son dos, les bras tendus avec les doigts et les orteils touchant la circonférence du cercle. Le nombril de l’Homme se trouve au centre du cercle, lequel est aussi placé dans un carré.

En observant l’Homme de Vitruve, vous pouvez voir des lignes situées sur certains endroits du corps. Ces lignes représentent les différentes proportions que le corps possède. Par exemple:
Quatre doigts forment une paume,
Six paumes constituent la distance entre le haut du doigt et le coude,
Quatre fois la distance entre le doigt et le coude équivaut à la hauteur de l’homme.

Le schéma indique ainsi les proportions du corps humain et son lien avec l’architecture.


Mais que viennent faire le cercle et le carré dans cette histoire ? En fait, ces formes géométriques de la nature étaient considérés comme parfaites pendant la Renaissance. Elles étaient également importantes pour Vitruve. Il pensait que les temples étaient les bâtiments parfaits étant donné leur lien étroit avec Dieu. Un carré formait le sol et le cercle le dôme du temple.

Enfin, vient le dernier point: le mouvement. Martin Kemp, historien d’art, et le graphiste Steve Maher ont collaboré et ont étudié le mouvement pour créer une animation. Leur travail était basé sur les dessins de Léonard de Vinci, dont les esquisses montraient plusieurs poses en un seul dessin pour donner la sensation de mouvement. Il a analysé les mouvements comme des animateurs le feraient pour comprendre comment un personnage se déplace.


Cependant, Da Vinci ne disposait pas des outils pour créer un mouvement hors de ses dessins, et c’est pour cela qu’il a créé une série d’entre eux.

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L’homme de Vitruve : une ombre au tableau



Comment un dessin à peine plus grand qu’une feuille A4, réalisé à la plume et à l’encre, et dans un état de fragilité certain a-t-il pu générer une telle crise diplomatique ? « L’Homme de Vitruve », pièce-maîtresse de Léonard de Vinci, a fait ressurgir une querelle qui oppose Rome à Paris depuis plus d’un an. La question n’a toujours pas changé : à l’occasion des 500 ans de la mort du peintre florentin, quel pays doit exposer ses œuvres ?

« L’Homme de Vitruve » doit arriver au Louvre le 24 octobre. Un tribunal italien a failli empêcher ce transfert de Venise, où l'oeuvre réside depuis 1822, à Paris. L’association Italia Nostra est vernie ; c’est elle qui est à l’origine de cette réclamation. Régulièrement, elle défend « l’italianité » des œuvres transalpines ou leur état de conservation, afin qu’elles ne sortent pas du territoire.

En toile de fond est apparu un espoir : ce mercredi 16 octobre, en attendant de juger l'état de fragilité de l'oeuvre, la justice italienne a fini par accepter son prêt au Louvre. Ceux qui ont réservé pour l'exposition française savent enfin qu’ils pourront l'admirer. Reportage d’Anne Donadini et Manuel Chiarello, chronique d’Alban Mikoczy.

L'info en + : Tracé en 1490 d’après le traité de l’architecte italien Vitruve, le dessin de Léonard de Vinci pourrait bien être fortement inspiré de celui d'un de ses contemporains : l'ingénieur Mariano Taccola. Ce dernier fut le professeur... du professeur de De Vinci ! Mariano Taccola fut lui-même l'auteur d'un "Homme de Vitruve", très similaire (bien qu'un peu plus grossier) à celui du peintre florentin mais dessiné plus de 50 ans auparavant : la preuve en image...




Anne Donadini
L'Homme de Vitruve
(Étude des proportions du corps humain selon Vitruve) (1492)
Léonard De Vinci





Oeuvre : L'Homme de Vitruve (Étude des proportions du corps humain selon Vitruve)
Artiste : Léonard de Vinci
Année : 1492
Technique : Dessin à la plume et lavis (une seule couleur diluée pour obtenir plusieurs intensités de couleur)
Mouvement : Renaissance
Epoque : Temps Modernes
Lieu : Gallerie dell'Accademia de Venise (Italie)


Vitruve, de son vrai nom Marcus Vitruvius Pollio était un architecte et ingénieur romain qui a vécu au Ier siècle avant J.C. Artiste talentueux, il fut l'auteur d'un traité d'architecture intitulé De Architectura.
Cet ouvrage écrit vers 30-25 av. J.-C. était dédié à l'empereur Auguste, le neveu de César. Il se compose de 10 livres qui rassemblent toutes les connaissances sur les techniques de construction de cette époque.
L'ouvrage traite de la construction en général, mais aussi des matériaux, des ordres d'architecture, de la décoration, ainsi que de l'hydraulique, des instruments de mesures, des machines, des aqueducs, des palais et autres bâtiments publics et privés : thermes, ports, etc. Un vrai dictionnaire de l’architecture !
Vitruve avait des connaissances étendues en géométrie, dessin, histoire, mathématiques, optique et dans toutes les sciences en général. C'était un génie!

Dans son ouvrage, Vitruve décrit avec beaucoup de détails, les proportions idéales d’un corps humain :





L'Homme de Vitruve, célèbre dessin réalisé par Léonard de Vinci en 1492, est l'illustration de ce texte de Vitruve écrit 1500 plus tôt!
Il s'inspire des proportions du corps humain indiquées par l'architecte : c'est le croquis d'un homme immobile dessiné dans deux positions différentes, on voit clairement quatre bras et quatre jambes. C'est pourquoi il semble bouger. Finalement, avec toutes les combinaisons possibles, l'homme peut être observé dans 16 positions différentes.

L'homme est inscrit dans un carré et un cercle ce qui montre l'aspect géométrique et symétrique du corps humain.
Le carré, symbole de la terre, ses quatre sommets, fait référence aux quatre éléments terrestres (eau, air, feu et terre) et aux quatre points cardinaux (nord, sud, ouest, est)
Le cercle, symbole du ciel, fait référence à Dieu.

Nous sommes à l’époque de la Renaissance, l’époque de l’humanisme où on met l’Homme au centre de l’univers. Ainsi, Léonard de Vinci cherchait à montrer par ce dessin que l'Homme, créature de dieu, est parfait.

Le texte sous le dessin, écrit "en miroir" suivant l'habitude de Vinci, est la traduction en italien du texte de Vitruve (voir plus haut). il explique avec encore plus de détails les proportions d’un homme parfait.
Selon Vitruve, le centre du corps humain est par nature le nombril : en pointant un compas sur le nombril d'un homme couché su

L’HOMME DE VITRUVE

On désigne souvent sous le nom d’homme de Vitruve, le célèbre dessin de Léonard de Vinci [1] et on le met en rapport avec le traité de l’architecture inclus dans la Divina proportione de Luca Pacioli. En effet Léonard de Vinci qui fut son élève, en a réalisé plusieurs illustrations, mais l’homme de Vitruve ne s’y trouve pas : essayons d’en comprendre la raison.

L’origine du dessin est un passage du De Architectura de Vitruve. Comme le signale Philippe Fleury dans l’introduction de l’édition des Belles Lettres du texte de Vitruve [2], celui-ci était peu connu dans l’Antiquité : il est cité seulement par Pline et Frontin puis, plus tardivement, par Sidoine Apollinaire. Comme Vitruve dédie ses Dix livres de l’architecture à Octave, il aurait pu exercer sa profession sous César.

A la Renaissance, Vitruve devient la référence en matière d’architecture et il inspire le De re aedificatoria (1485) d’Alberti. Outre le traité de Pacioli déjà cité (publié en 1509), il faut citer Les quatre livres de l’architecture d’Andrea Palladio (1570) dont le titre même évoque Vitruve puisque le De Architectura était connu sous le nom des Dix livres d’architecture de Vitruve, titre employé pour sa traduction (1673) par Claude Perrault, célèbre comme architecte de la colonnade du Louvre.

On peut donc dire que des villas palladiennes (dont la fameuse Rotonda de Vicenze utilisée pour le tournage du Don Giovanni de Joseph Losey), à la colonnade du Louvre et à toute l’architecture classique, y compris dans ses développements plus récents (et même, comme on le verra, chez Le Corbusier), l’influence de Vitruve reste toujours forte. Il vaut donc la peine de lire (en version sous-titrée) le passage de Vitruve du livre 3, chapitre 1, 3 où il définit les rapports du corps humain avec les deux figures du cercle et du carré.

Item corporis centrum medium naturaliter est umbilicus.
En outre le point central du corps est par nature au nombril
Namque si homo conlocatus fuerit supinus,
car si un homme est couché sur le dos
manibus et pedibus pansis,
mains et jambes écartées
circinique conlocatum centrum in umbilico eius,
et la pointe du compas sur son nombril
circumagendo rotundationem
en décrivant un cercle
_____utrarumque manuum et pedum
_____des deux mains et des pieds
digiti
les doigts
_____linea tangentur.
_____seront touchés par la ligne

Cette première inscription de l’homme dans un cercle est représentée isolément dans l’ouvrage de Claude Perrault qui souligne que les figures originales de Vitruve « ont été perdues par la négligence des premiers copistes qui ne savaient pas dessiner, et qui d’ailleurs ne les ont pas vraisemblablement jugées nécessaires ; parce que la vue de ces figures les ayant instruits des choses elles-mêmes dont il est parlé dans le texte, il leur a semblé assez intelligible ; de même qu’il arrive toujours que l’on entend bien ce qui est dit, quoi qu’obscurément, quand les choses sont claires d’elles-mêmes » (préface) [3]

Après ce qu’on a appelé l’homo ad circulum, est défini l’homo ad quadratum :

Non minus
Néanmoins,
quemadmodum schema rotundationis in corpore efficitur,
de même que la figure du cercle est opérante sur le corps
item quadrata designatio in eo invenietur
de même la disposition carrée se trouve en lui

nam si
car si
_____a pedibus imis ad summum
_____de la plante des pieds jusqu’en haut
caput mensum erit,
l’extrémité était mesurée

eaque mensura relata fuerit ad manus pansas,
et que cette mesure était reportée sur les mains tendues

invenietur eadem latitudo uti altitudo,
on trouvera même largeur que hauteur
quemadmodum areae,
comme pour les surfaces
quae ad normam sunt quadratae
qui sont [tracées] carrées à l’équerre.

Vitruve ne suggère pas que le carré soit inscrit dans le cercle : le centre de la figure humaine était défini comme étant le nombril, alors que dans le cas du carré, le centre de la figure se trouve sur le pubis, comme indiqué dans la figure de Claude Perrault.

Luca Pacioli lui est ambigu : il ne traduit pas Vitruve mais le paraphrase. L’interprétation de cette description est qu’il y aurait la même distance entre les deux pieds qu’entre une main et un pied. [4]. On trouve cette représentation par exemple dans une autre traduction de Vitruve de Cesare Cesariano de 1521 et il est possible que soit à l’époque l’interprétation la plus habituelle de l’homme de Vitruve [5] :



La solution de Léonard de Vinci est tout autre que cet homme en X dont la disproportion est évidente et l’on comprend mieux son absence de l’ouvrage de Pacioli dont l’interprétation est différente. Dans l’homme de Vitruve, le carré n’est pas inscrit dans le cercle mais ils sont tangents à la base.

Mettre deux bras et deux jambes en plus sur le même corps est une évocation de la décomposition du mouvement qui n’est pas une interprétation de notre époque, mais date de l’époque même de Léonard de Vinci. En effet Erwin Panofsky [6], a attiré l’attention sur un disciple de Léonard, Carlo Urbino, qui a décomposé des mouvements en une série d’instantanés [7].

_____



Au terme de ce parcours il faut revenir à Vitruve qui explique que s’il a présenté les rapports entre les dimensions du corps humain, c’est pour que l’architecte respecte aussi une proportion entre les composants de l’architecture et le monument dans son entier. Mais il ajoute ceci (chap. 1, 5) :

Nec minus mensurarum rationes,
Et néanmoins le système des mesures
quae in omnibus operibus videntur necessariae esse,
dont la nécessité se manifeste en toute œuvre
ex corporis membris collegerunt,
on l’a emprunté au corps humain
uti digitum, palmum, pedem, cubitum
comme le doigt, la main, le pied, la coudée.

Ceci est un rappel que, au sens matériel même, l’homme est la mesure de l’homme ; que dans sa vie pratique, les mesures qu’il utilise sont issues de son corps. Il aurait pu noter que l’homo ad quadratum nous manifeste que la longueur des bras étendue, la brassée, est égale à la taille.

C’est cette perspective de l’architecte qui prend ses modules de construction sur le corps humain qu’a voulu retrouver Le Corbusier quand il a présenté le Modulor, silhouette humaine dont les différentes dimensions doivent permettre de construire un environnement propice à l’épanouissement de ceux qui s’y trouvent.

Le Corbusier veut faire la synthèse de l’hommo ad quadratum et de l’hommo ad circulum en imaginant le centre du corps (comme pour l’hommo ad circulum), situé au nombril mais qui est à la moitié de la hauteur bras levé, le geste du bras de l’homme étant prolongé vers le haut et inscrit dans une surface rectangulaire.

Notons pour terminer que la métrologie d’Ancien régime était issue de celle de l’Antiquité, basée sur la mesure de l’homme. Les Révolutionnaires lui ont donné pour base la terre et nous sommes fiers du système métrique. Le Corbusier qui n’était pas de nationalité française mais helvétique partageait moins ce sentiment et reprochait au système métrique sa prise de distance par rapport au corps humain et sa division décimale, si pratique pour la science mais qui nécessite d’autres divisions pour la vie courante (comme la progression par moitié et double pour les unités de monnaie).
conservé à Venise, Galleria dell’Academia []
De l’architecture . Livre I / Vitruve ; texte établi, trad. et commenté par Philippe Fleury, traduction de : De architectura libri X, les Belles lettres, 1990 []
Les dix livres d’architecture de Vitruve corrigés et traduits en 1684 par Claude Perrault, Liège, Mardaga, réédition en fac simile, 1996 []
Argante Ciocci, Luca Pacioli e la matematizzazione del sapere nel Rinascimento, Bari, Cacucci, 2003, p. 79 []
Ciocci, p. 82 []
Erwin Panofsky, Le codex Huygens et la théorie de l’art de Léonard de Vinci, Flammarion, 1996, traduction et présentation de Daniel Arasse []
Codex Huygens, Folio 27. Source : Sergio Marinelli, The Author of the Codex Huygens, Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, Vol. 44 (1981), pp. 214-220 []
r le dos, pieds et main écartés, il touchera, en décrivant un cercle, l’extrémité de ses quatre membres.

Exposition Léonard de Vinci : «L’Homme de Vitruve» sera bien exposé au Louvre

Alors qu’une association de défense du patrimoine ne voulait pas que le célèbre dessin de Léonard de Vinci quitte l’Italie, le tribunal administratif de Vénétie a donné son aval pour qu’il soit prêté au Louvre.

Un visiteur regarde « L’homme de Vitruve » de Léonard de Vinci présenté au musée Palazzo Reale dans le cadre de l’exposition consacrée à Léonard de Vinci à Milan au printemps 2015.
Un visiteur regarde « L’homme de Vitruve » de Léonard de Vinci présenté au musée Palazzo Reale dans le cadre de l’exposition consacrée à Léonard de Vinci à Milan au printemps 2015. 

En autorisant mercredi le prêt de plusieurs œuvres de Léonard de Vinci au Louvre, dont « L'Homme de Vitruve », la justice italienne permet au musée d'accueillir tous les chefs-d'œuvre de l'artiste attendus à Paris pour la grande exposition qui va lui être consacrée du 24 octobre au 24 février.

« À présent, la grande opération culturelle italo-française des deux expositions sur Léonard à Paris et Raphaël à Rome peut démarrer », s'est félicité sur Twitter le ministre italien de la Culture, Dario Franceschini.

La justice italienne a autorisé mercredi le prêt de plusieurs œuvres de Léonard de Vinci au grand musée parisien, dont le célèbre dessin à la plume « L'Homme de Vitruve », qu'une association de défense du patrimoine ne voulait pas voir quitter l'Italie.

Le tribunal administratif de Vénétie (TAR, nord-est de l'Italie) a repoussé le recours formé par l'association Italia Nostra, estimant que sa requête « n'était pas suffisamment fondée », a indiqué le tribunal, ouvrant ainsi la voie au prêt des œuvres à la France.

Le tribunal a fait valoir que le choix du gouvernement italien de prêter les œuvres, dans le cadre d'un accord conclu avec Paris, procédait de « l'importance mondiale exceptionnelle de l'exposition, l'aspiration du pays à maximiser le potentiel de son patrimoine » ainsi que « la valeur de la coopération et des échanges entre Etats ».

Saisi par Italia Nostra, q ui estime que la sortie du territoire de « L'Homme de Vitruve » viole le code des biens culturels italien, le tribunal avait suspendu la procédure de prêt le 8 octobre. Dans sa décision, la juridiction administrative avait aussi suspendu l'accord signé fin septembre à Paris entre le ministère italien de la Culture et le Louvre pour l'échange d'œuvres de Léonard de Vinci et du peintre Raphaël.

Le 500e anniversaire de la mort de Léonard

En vertu de cet accord signé par Dario Franceschini et son homologue français Franck Riester, Rome doit prêter au musée parisien cinq œuvres de Léonard de Vinci pour la grande exposition commémorant le cinquième centenaire de la mort du maître de la Renaissance (1452-1519).

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