Par Sissou 31 le 6 Février 2012 à 17:40
Le symbolisme (de 1870 à 1900)
Peintres symbolistes :
Alphonse Osbert, Arnold Böcklin, Carlos Schwabe, Edmond Aman-Jean, Emile Fabry, Félicien Rops, Fernand Khnopff, Ferdinand Hodler, Frantz Von Stuck, Gaston Bussière, Georges de Feure, Giovanni Segantini, Gustav-Adolf Mossa, Gustav Klimt, Gustave Moreau, Henry de Groux, James Ensor, James Whistler, Jean Delville, Jean-François De Boever, Léon Spilliaert, Lionel Le Falher, Lucien Lévy-Dhurmer, Odilon Redon, Ozias Leduc, Pierre Puvis de Chavannes, Valérius De Saedeleer, William Degouve de Nuncques, Xavier Mellery,…
Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique apparu en France et en Belgique vers 1870, en réaction au naturalisme (mouvement littéraire) et au mouvement parnassien (mouvement poétique). Ce mouvement provient de la Russie, en particulier grâce à Valéry Brioussov, poète et fondateur du symbolisme russe.
A l’opposé de l’Impressionnisme, le Symbolisme rejette l’inspiration par la nature. Il ne s’adresse pas au regard de l’homme, mais à son esprit, et à l’imagination que ce dernier est à même de produire.
Les artistes puisèrent leur inspiration dans la lecture des romans contemporains ou passés, et dans la poésie. Toutes les histoires mythologiques, ainsi que les légendes et les contes de fées, furent source d’inspiration. Et dans une réelle communion d’idées, les peintres et les poètes laissèrent dériver leur esprit dans le rêve et la mélancolie. Ils n’acceptèrent ni le progrès et sa technique sans cesse grandissante, ni la photographie qui prenait alors un essor considérable.
Carlos Schwabe,
La mort et le fossoyeur, 1900
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Jean Delville,
Mysteriosa. Portrait Madame Stuart-Merrill, 1892
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Giovanni Segantini,
L'ange de la vie, 1894
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Gustave Moreau,
Jupiter et Europe, 1868
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Les éléments positifs de l’existence furent rejetés, et les subterfuges comme l’alcool et la drogue, devinrent leurs complices. Les Symbolistes explorèrent les tréfonds de leur imagination, en devenant des marginaux. Et leurs tableaux ne demeurèrent que l’expression de cette sensibilité à fleur de peau qui révéla leurs idées profondes.
En 1891, le critique d’art Georges Albert Aurier rédigea un article sur la peinture de GAUGUIN, pour définir ainsi le Symbolisme: « L’œuvre d’art devra être : premièrement idéiste, puisque son idéal unique sera l’expression de l’idée ; deuxièmement symboliste, puisqu’elle exprimera cette idée en formes ; troisièmement synthétique, puisqu’elle écrira ses formes, ses signes selon un mode de compréhension général ; quatrièmement subjective, puisque l’objet n’y sera jamais considéré en tant qu’objet, mais en tant que signe perçu par le sujet ; cinquièmement l’œuvre d’art devra être décorative ».
Arnold Böcklin,
Ulysse et Calypso, 1883
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Franz Von Stuck,
Vent et source, 1927
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Félicien Rops,
Pornokratès, 1879
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Gustave Moreau,
Oedipus et le Sphinx, 1864
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La vérité qui se cache derrière les apparences devint alors pour les Symbolistes un thème fréquemment traité, comme l’antagonisme qui prévaut entre le vice et la vertu. La solitude et la mort ou le fantastique et l’imaginaire furent avec la femme des sujets régulièrement abordés dans leur peinture. Le bien et le mal furent symbolisés par des fleurs, et les paysages composés par leur esprit imaginatif entraînèrent l’observateur dans des contrées surnaturelles, où les animaux subirent des métamorphoses étonnantes.
Les artistes s’appliquèrent à créer une harmonie esthétique dans leurs tableaux, pour confirmer toute leur symbolique. Et les œuvres ainsi produites laissèrent apparaître la précision du dessin, ainsi que la disparition du coup de pinceau.
Jean Delville,
Trésors de Satan, 1895
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Jean Delville,
L’ange des splendeurs, 1889
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Jean François De Boever,
La charogne, les fleurs du mal, 1928
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Jean François De Boever,
Vampire, 1920
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Léon Spilliaert,
La buveuse d'absinthe, 1907
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Léon Spilliaert,
Pose, solitude, 1901
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Léon Spilliaert,
Plage au clair de lune, 1908
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Lionel Le Falher,
Délires et délices, 1893
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Lucien Lévy-Dhurmer,
Coup de vent, 1910
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Lucien Levy-Dhurmer,
Medusa, 1897
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