miercuri, 3 iunie 2020

Mary Cassatt (1844-1926) o "impresionista" venita de peste ocean


Mary Cassatt

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Mary Cassatt
Mary Cassatt 1910.jpg
Mary Cassatt (de face) avec Mme Joseph Durand-Ruel, en 1910 . Archives Durand-Ruel.
Naissance
Allegheny City
Décès (à 82 ans)
Le Mesnil-Théribus
Sépulture
Nom de naissanceMary Stevenson Cassatt
Nationalité
ActivitéPeintregraveuse
Formation
CAP (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
MouvementImpressionnisme
Influencée parEdgar DegasToulouse-LautrecNabis
Père
Robert S. Cassatt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Katherine Kelso Cassatt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
FratrieAlexander Cassatt (en)
Lydia Cassatt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
DistinctionsChevalier de la Légion d'honneur ()
National Women's Hall of Fame ()Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Mary Cassatt
signature
Mary Stevenson Cassatt, dite Mary Cassatt (en anglais [kəˈsæt]), née le 1,2 à Allegheny, Pennsylvania (en) en Pennsylvanie et morte le  au Mesnil-Théribus en France, où elle est enterrée, est une peintre et graveuse américaine
Biographie
Autoportrait (vers 1878)









Enfance

Mary Cassatt naît le 3 à Allegheny City, qui fait actuellement partie de Pittsburgh en Pennsylvanie. C'est le quatrième enfant de Robert Simpson Cassat (puis Cassatt) et de Katherine Kelso Johnston4. La famille Cassatt est une vieille famille américaine issue d'émigrés français arrivés aux États-Unis en 1662 : les Cossart. Tout en revendiquant cette filiation et reconnaissant que sa mère Katherine a reçu une éducation française, langue qu'elle parlait couramment, Mary Cassatt se sent profondément américaine5.
Elle est âgée de sept ans environ lorsqu'elle quitte les États-Unis pour l'Europe avec ses parents. Il s'agit de consulter des médecins au sujet de la maladie de son frère Robbie qui mourra d'un cancer des os en 18556. La famille s'installe à Paris. Mary apprend le français et l'allemand, visite les musées et les galeries d'art7. En 1855, la famille retourne en Pennsylvanie où Mary prend des cours de dessin.

Formation

En 1860, elle entre à l'Académie des beaux-arts de Pennsylvanie où elle apprend les rudiments de son art. Mary est déçue de la formation qu'elle y reçoit8. Elle quitte donc l'Académie au bout de deux ans. Elle retourne en 1865 à Paris avec sa mère et une compagne d'étude, Eliza Haldeman. Les deux jeunes femmes restent à Paris tandis que Katherine rentre aux États-Unis. Elles étudient la peinture avec le peintre Paul-Constant Soyer, puis s'inscrivent dans la classe de Charles Chaplin9 où elles apprennent l'art du portrait et obtiennent leurs cartes de copiste du Louvre. Mary est élève du peintre Jean-Léon Gérôme. Elles visitent Barbizon. C'est un des premiers contacts de Mary avec la peinture impressionniste. En 1868, sa Joueuse de mandoline est acceptée au Salon de Paris. Elle découvre les œuvres de Manet et Courbet.
En 1870, la guerre éclate en France. Mary Cassatt rentre en Pennsylvanie. En 1871, elle retourne en Europe, visitant Londres, Paris, Turin, puis s'installe à Parme où elle étudie Le Corrège et développe son art de la couleur. C'est également là, auprès de Carlo Raimondi, qu'elle s'initie à l'art de la gravure10. Elle part ensuite pour l'Espagne, découvre les Rubens du musée du Prado qui la poussent à visiter Anvers11. C'est de cette étude de Rubens qu'elle acquiert le sens de la lumière et le goût des couleurs claires12.
Sur le balcon durant le carnaval (1872)
Le Salon de Paris accepte ses peintures : Sur le balcon durant le carnaval (1872), Le Torero et la jeune fille (1873) et Ida (1874). C'est cette dernière peinture qui attire pour la première fois l'attention de Degas pour cette artiste. Mary s'installe à Paris. Elle continue ses études auprès de Couture. En 1875, son Portrait de Lydia est d'abord refusé par le Salon de Paris puis est accepté après qu'elle en eut assombri le fond13. Cette année-là, elle fait la connaissance de Degas. Celui-ci lui conseille de se joindre aux impressionnistes, le peintre devient son maître, il révèle sa personnalité d'artiste14.

Avec les impressionnistes

Lydia dans une loge, portant un collier de perles (1879)
Lorsqu'en 1877, son dernier tableau est refusé par le Salon, Degas l'encourage à exposer à la Quatrième exposition des peintres impressionnistes en 1879. Elle y expose son tableau Lydia dans une loge portant un collier de perles'15 et La tasse de thé16. Elle y envoie onze peintures17. Mary Cassatt se sent à l'aise dans le milieu impressionnistenote 1. Mary Cassatt est une figure un peu atypique dans le groupe des impressionnistes, portraitiste plus que paysagiste18, elle les rejoint cependant dans son goût pour le travail à l'extérieur19, son sens des couleurs20 et sa recherche du réalisme21 qui n'est pas incompatible avec une forme de lyrisme et de sentimentalisme qui lui est propre19. Sans être à proprement parler disciple de l'un d'entre eux, elle s'entretient fréquemment avec Degas, et admire Pissarro aux côtés duquel le hasard la fait travailler22. Elle se lie d'amitié avec Berthe Morisot16.
Portrait de fillette, 1879.
Très proche d'Edgar Degas. Ils vont régulièrement travailler ensemble, notamment concernant la publication d'un recueil d'eaux-fortes avec Camille Pissarro. Un recueil intitulé Le Jour et La Nuit qui ne verra jamais le jour. Malgré cet échec Edgar Degas et Mary Cassatt ont continué de se soutenir. Elle va plusieurs fois poser pour lui comme en témoigne son tableau: Mary Cassatt au Louvre: la Peinture""23.
Cette période est aussi celle de l'installation à Paris de ses parents et de sa sœur Lydia, qui est gravement malade du foie, ce qui est l'occasion de nombreux portraits intimistes (1880). Après la mort de sa sœur en 1882, Mary se lance dans une série de portraits de jeunes enfants, souvent avec leur mère, ce qui devient son sujet d'étude privilégié24. Ce thème est d’autant plus marquant que Mary Cassatt est restée toute sa vie célibataire et sans enfant.
Mary Casatt participe ensuite à la cinquième exposition des peintres impressionnistes de 1880 et à la sixième (1881), mais elle suit Degas qui a refusé de participer à la septième exposition de 188225. Degas est en conflit avec RenoirMonetCézanne et Sisley qui ne veulent pas accepter de nouveaux peintres dans le groupe des impressionnistes. Elle participe de nouveau à la huitième exposition des impressionnistes 188617.
Elle exerce également l'activité d'agent et de conseillère de grands amateurs de peinture, notamment auprès du couple Louisine et Henry Osborne Havemeyer (étudiante à Paris, elle avait été la condisciple de Louisine) et collabore avec Paul Durand-Ruel lorsqu'en 1886 celui-ci et son fils Charles partent pour les États-Unis avec quelque 300 tableaux de l'école impressionniste26.
Lorsqu'en 1891, la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs français exclut de l'exposition chez Durand-Ruel tous les artistes nés à l'étranger, Mary Cassatt indignée loue chez lui deux salles proches pour y exposer ses tableaux et ceux de Pissarro. Félix Fénéon leur consacre une chronique élogieuse dans Le Chat noir (journal)27

Maturité

En 1890, la visite d'une exposition sur la gravure japonaise est l'occasion pour elle d'un infléchissement dans son art. Mary tombe en admiration devant les œuvres d'Utamaro et de Toyokuni24. Si l'esthétique de l'estampe japonaise l'influence fortement, elle n'adopte pas la technique de la xylographie, caractéristique de ces productions extrême-orientales. Elle leur préfère les techniques de taille-douce28 et pratique la pointe sèche, l'eau-forte et l'aquatinte. Son talent pour cette dernière technique, extrêmement difficile, lui vaut une grande admiration de ses confrères. Lors de sa première exposition particulière chez Durand-Ruel en 1891, elle expose dix de ses eaux-fortes29. Celle-ci sera suivie de quatre autres chez Durand-Ruel, et chez Ambroise Vollard. Ses œuvres s'exposent aussi aux États-Unis : New York (1895-1903) et au Royaume Uni : Manchester (1907).
Elle continue sa série de portraits de femmes et d'enfants. Selon Segard, c'est durant la période de 1890-1910 qu'elle atteint le sommet de son art30, synthèse heureuse entre l'ascétisme de la gravure japonaise et l'abondance de coloris de sa période impressionniste, évoluant au gré de son humeur entre ces différentes tendances31.
En 1892, elle reçoit commande d'une fresque qui sera présentée dans le bâtiment des femmes de l'exposition universelle de Chicago32, mais qui est aujourd'hui perdue. Elle achète, en 1894 le château de Beaufresne au Mesnil-Théribus qui devient sa résidence d'été. De 1912 à 1924, elle partagera son temps entre Beaufresne et la villa Angellito à Grasse33.
Son tableau Caresse lui vaut, en 1904, le prix Walter Lippincott, qu'elle refuse par esprit d'indépendance24. La même année, elle est décorée de la Légion d'honneur34,35.
Son père meurt en 1891, sa mère en 1895 et son frère Gardner en 1911. Ces décès l'affectent profondément et Mary souffre d'une dépression. Le diabète et la cataracte lui abîment la vue, elle cesse de peindre en 1914, et devient définitivement aveugle en 1921. Morte le , elle est enterrée dans la tombe familiale de Mesnil-Théribus.
Amie d'Edgar Degas, elle est souvent rattachée à l'impressionnisme, qui aura une grande influence sur son œuvre. Ses peintures, ses gravures et ses dessins de maturité doivent cependant plutôt être comparés à ceux produits par la génération de peintres post-impressionnistes : Toulouse-Lautrec ou encore les Nabis, avec qui elle partage un net intérêt pour les peintres et graveurs de l'ukiyo-e, période du japonisme.
Elle exerça également l'activité d'agent et de conseillère de grands amateurs de peinture. Ses tableaux, présents dans les grands musées américains et à Paris, continuent d'être régulièrement montrés dans des expositions.
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Mary Cassatt

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre américain (Allegheny City, auj. Pittsburgh, 1844  – château de Beaufresne, Mesnil-Théribus, Oise, 1926).
Étroitement liée à l'histoire du mouvement impressionniste, la carrière de Mary Cassatt se déroula en majeure partie en France, sa patrie d'élection.
Née dans une riche famille de Pittsburgh, l'artiste passa son enfance en Allemagne et en France (1851-1858), avant de se former à la Pennsylvania Academy of Fine Arts de Philadelphie (1861-1865), voyagea en Italie, notamment à Parme, où elle étudia Corrège (1872), et en Espagne, où elle fit de même avec Velázquez (1875). À Paris, elle fréquenta l'atelier de Chaplin (1866), mais Degas, qui avait remarqué ses envois au Salon (1872, 1873, 1874 et 1876), devint son conseiller et l'invita à se joindre aux impressionnistes (1877) à la suite du refus, par le Salon de 1876, de sa Jeune Mariée (Montclair, N. J., Montclair Art Museum). Dès lors, elle participa à leurs expositions (1877, 1879, 1880, 1881, 1886) et se révéla comme la meilleure représentante féminine de ce mouvement.
Toutefois, elle conserva une personnalité très marquée au sein du groupe, illustrée par sa longue amitié avec Degas. La figure humaine l'occupa exclusivement, en particulier le thème de la mère et de l'enfant, qu'elle illustra sa vie durant. Empruntant à Renoir l'éclat lumineux des chairs et des étoffes (la Loge, 1878-79), elle ne néglige pas le dessin, qu'elle rend aussi vrai et aussi peu conventionnel que possible. Comme Degas, c'est la vérité du geste qu'elle retient, dépouillant de tout artifice les images de la vie quotidienne : Mère et enfant sur fond vert ou Maternité, 1897, (Louvre, département des Arts graphiques, fonds Orsay).
L'influence de Degas est particulièrement sensible dans les pastels, les dessins et les gravures, qu'elle multiplia à la fin de sa vie. L'exposition d'estampes japonaises qu'elle avait visitée en compagnie du peintre en 1890 lui inspira une série d'estampes en couleurs, remarquable par la précision du trait et la valeur expressive du dessin. Elle pratiqua également la pointe sèche et l'aquatinte et tient une bonne place, aujourd'hui réévaluée, dans le cercle des graveurs impressionnistes.
Mary Cassatt consacra les dernières années de sa vie à faire connaître la peinture impressionniste aux États-Unis, où elle-même n'atteignit la notoriété qu'avec une peinture murale commandée par son amie Mrs Potter Palmer pour l'exposition de Chicago, la Femme moderne (1892-93, auj. perdue). Elle possédait elle-même une importante collection et conseilla plusieurs amateurs comme son frère Alexander Cassatt, James Stillmann, Mrs Palmer et surtout Horace et Louisine Havemeyer : c'est en partie grâce à ses efforts que les musées américains possèdent de nos jours de magnifiques ensembles de cette école. On peut approuver le jugement que Gauguin exprima à son sujet ; comparant ses envois à ceux de Berthe Morisot, il déclara : " Miss Cassatt possède autant de charme, mais plus de force. " Atteinte d'une maladie des yeux, elle arrêta de peindre vers 1914.
Mary Cassatt est représentée à Paris (musée d'Orsay et Petit Palais) et surtout dans les musées américains : la Dame à la table à thé, 1883-1885, Metropolitan Museum ; Promenade en barque, 1893, Washington, N. G. ; Femme et Enfant conduisant, v. 1880, Philadelphie, Museum of Art ; Alexander J. Cassatt et son fils, 1885 ; le Bain, 1891-92, Chicago, Art Inst. ; À l'Opéra, v. 1880, Boston, M. F. A. ; la Tasse de thé, id. ; Après le bain, v. 1901, musée de Cleveland.


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