miercuri, 4 noiembrie 2020

baletele ruse

 Misiva

Eu iti multumesc pentru mesajul tau incandescent. Discutam mai pe larg in zilele urmatoare, ce naiba, doar avem abonament pentru toata stagiunea Baletelor ruse. Domnul Serge de Diaghilev, ne-a rezervat o loja. Dansatorii Balanchine, Fokine, Ida Rubinstein ne-au invitat in cabine. Doar  Nijinsky ne-a cam privit de sus, dar stii cum e cu succesul: imbata!

Ion


Aux Cocteau, Picasso, Prokofiev et Nijinski qui ont travaillé avec lui, il lançait un audacieux «Étonnez-moi!». L'impresario Serge Diaghilev fondait en 1909 les Ballets russes, dans un esprit d'innovation qui allait définir le spectacle chorégraphique tel qu'on le connaît aujourd'hui. Monaco, terre d'accueil de la troupe mythique, célèbre ce centenaire en grande pompe jusqu'en juillet prochain. Et la Compagnie Marie Chouinard participe à l'événement.

Précurseur

L'innovation des Ballets russes s'incarne d'abord dans la forme originale de la compagnie. Constituée de quelques-uns des meilleurs danseurs du théâtre Marinski de Saint-Pétersbourg, la troupe se promène en Europe, en Amérique du Sud et aux États-Unis, attachée à aucun théâtre. Itinérante (elle coupe même les ponts avec le Ballet impérial de Russie en 1911), elle s'ancre toutefois à Paris, Londres et Monaco.

«C'est la première compagnie de danse comme on l'entend aujourd'hui, avec ses créations propres et des tournées. Jusque-là, les ballets étaient surtout des divertissements dans les opéras», explique Josu Zabala, assistant à la direction artistique des Ballets Monte-Carlo, qui organisent le «Centenaire des Ballets russes» avec le Monaco Dance Forum, à l'instigation de la principauté de Monaco.

Mais la force des Ballets russes sera de cristalliser sur scène l'avant-garde qui s'éveille à l'époque, tant en peinture qu'en musique ou à l'écran naissant. C'est toute la conception du spectacle chorégraphique qui s'en trouve bouleversée, réinventée. Le ballet Parade réunit le livret de Jean Cocteau, des décors de Picasso, la musique d'Érik Satie et la chorégraphie de Léonide Massine. Toujours d'après un livret de Cocteau, Le Train bleu est chorégraphié par Nijinska Bronislava, la soeur de Nijinski, sur une musique de Milhaud, et les costumes sont signés... Coco Chanel.

«Ce qui est aujourd'hui normal — réunir un grand peintre, un grand compositeur et un chorégraphe — était à l'époque tout à fait innovateur et révolutionnaire, note M. Zabala. La particularité qui donne cette universalité aux Ballets russes est que nous avons Cocteau, Stravinski, Debussy, Satie, Prokofiev, Picasso, Roerich, Rouault, Fokine, Nijinski, Balanchine, une palette dans tous les domaines artistiques. On a des artistes exceptionnels qui, par le hasard des choses et le génie de cet homme [Diaghilev], ont fait des pièces qui ont marqué la danse et l'histoire de l'art à jamais.»

En 20 ans, la troupe signe une soixantaine de ballets, des plus traditionnels aux plus innovants, et fait découvrir à l'Occident les oeuvres de Marius Petipa. Ses créations se nourrissent de contes et légendes russes (Petrouchka, Noces, L'Oiseau de feu), succombent aux chatoiements de l'Orient (Schéhérazade) et aux poésies fantastiques (Le Spectre de la rose, Jack in the Box), explorent les thèmes de la Bible (Le Fils prodigue) et de la culture antique (L'Après-midi d'un faune). La compagnie se démarque aussi par des créations plus expérimentales, comme Le Train bleu, Parade et Ode, éclairé au néon et accompagné de projections cinématographiques.

Les Ballets russes ne survivront pas à la mort de leur créateur, Serge Diaghilev, figure excentrique, aussi impérieuse que généreuse, qui s'éteint en 1929. Mais l'esprit qui les animait essaime dans les écoles, les théâtres et les compagnies de ballet. D'anciennes institutions embauchent les danseurs et chorégraphes de la troupe mythique, qui fondent aussi de nouvelles écoles et compagnies. Des troupes tenteront aussi de réanimer les Ballets russes en remontant les grands succès de leur répertoire au cours de la première moitié du XXe siècle.

Sacre et Faune

De toutes les oeuvres des Ballets russes, Le Sacre du printemps (ci-après le Sacre), qui réunit la danse radicale de Nijinski et la musique dépaysante et contrastée d'Igor Stravinski, a profondément marqué le dernier siècle chorégraphique. Rejetée avec virulence par le public à cause de sa violence primitive — le ballet disparaît de la scène après huit représentations —, la pièce revient en force au cours du XXe siècle, inspirant le plus grand nombre d'adaptation et de recréation.

Un foisonnement dont témoigneront les célébrations du centenaire, qui promettent des Sacre aux effluves africaines (George Momboye), chinoises (Shen Wei) ou inspirés du butô (Carlotta Ikeda), d'autres célébrant la jeunesse (Josette Baïz), la culture pop (Karole Armitage) ou la gestuelle des musiciens de la partition de Stravinski (Xavier Le Roy). Les Ballets de Monte-Carlo, lointains mais dignes héritiers des Ballets russes, vont d'abord remonter le Sacre original le 26 décembre prochain, selon la reconstruction consacrée de l'historienne et chorégraphe américaine Millicent Hodson.

D'ici là, la Compagnie Marie Chouinard présente son propre Sacre ce soir à Monaco. Hier, la compagnie québécoise offrait aussi, dans une soirée spéciale «Faune», sa toute première version de L'Après-midi d'un faune (1987), qui évacuait la musique de Debussy au profit d'un environnement sonore signé Edward Freedman, que déclenche la danseuse du solo (ici Carole Prieur).

«La musique extrêmement romantique, éthérée, aérienne de Debussy n'était pas connectée du tout avec l'animalité du Faune», expliquait au Devoir la chorégraphe, avant de partir pour Monaco, fascinée par la puissance musculaire, la gestuelle angulaire et la forte présence du Faune de Nijinski.

On comprend donc quel fut son bonheur lorsqu'elle apprit que Nijinski détestait lui-même cette musique imposée par Diaghilev. Cette découverte l'a sûrement aidée à se réconcilier avec l'oeuvre de Debussy en 1992, ce qui a permis de réunir ses deux pièces inspirées de Nijinski en un seul programme double (avec le Sacre) qui court le monde encore aujourd'hui.
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Ballets russes

Ballets russes
Image illustrative de l’article Ballets russes
Serge de Diaghilev (1872-1929)
Fondation et rattachement
Fondation1907
Ville d'attacheSaint-Pétersbourg
Pays d'origineDrapeau de la Russie Russie
Années actives1909-1929
Description
Genredanse classique
Serge de Diaghilev

Les Ballets russes sont une célèbre compagnie d'opéra et de ballet créée en 1907 par Serge de Diaghilev, avec les meilleurs éléments du théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg. Dès 1909, la compagnie entame une tournée internationale et, en 1911, Diaghilev coupe les ponts avec le Ballet impérial. La compagnie devient une troupe privée, indépendante, qui se fixe à Monte-CarloParis et Londres, sans s'attacher à aucun théâtre en particulier.

Les tournées

Ballet russe d'August Macke (1912)

La première saison des Ballets russes a lieu au théâtre du Châtelet, du 18 mai au , sous le patronage de la Société des grandes auditions créée par la comtesse Greffulhe1. Chaque année à cette période, la compagnie revient à Paris, d'abord au Châtelet, puis dans d'autres théâtres2.

À partir de 1911, la troupe donne également des représentations à Rome, à Vienne, au Grand Théâtre de Genève, à Barcelone et à Madrid. Elle danse aussi en Amérique du Sud dès 1913, aux États-Unis dès 1915 ; après la Première Guerre mondiale, elle se produit en Belgique entre 1922 et 1928, à Lausanne et Berne en 1923, aux Pays-Bas en 1924.

La dernière représentation est donnée à Vichy le . Malgré les tentatives de Serge Lifar et de Boris Kochno, la troupe ne survit pas à son fondateur, décédé à Venise le , mais l'esprit en sera préservé jusqu'au Ballet du marquis de Cuevas.

Les principaux danseurs

Les chorégraphes

interprété par Theodore Kosloff (1913)

Diaghilev pour sa compagnie, va favoriser l'essor de talents originaux et la création de nouvelles chorégraphies dont plusieurs marquèrent l'histoire de la danse moderne.

Le premier chorégraphe des ballets russes fut Michel Fokine issu du théâtre Mariinsky qui régla les chorégraphies des premières saisons des ballets russes dont Le Pavillon d'ArmideLes Danses polovtsiennesLe Prince IgorL'Oiseau de feuPetrouchkaLe Spectre de la roseLe Dieu bleuDaphnis et Chloé. Écarté au profit de Nijinski, il est rappelé en 1914 pour créer trois autres ballets La Légende de JosephMidasPapillons, avant de quitter définitivement la compagnie.

Nijinsky fut à l'origine de deux des scandales les plus retentissants liés aux Ballets russes, avec ses chorégraphies de L'Après-midi d'un faune et Le Sacre du printemps. Il régla aussi la chorégraphie de Jeux. Ses chorégraphies novatrices ne furent pas comprises par le public, ni par des compositeurs ou des danseurs comme Igor Stravinsky et Ida Rubinstein, qui refusa de danser la grande nymphe de L'Après-midi d'un faune.

Après le renvoi de Nijinsky en 1914 et le départ définitif de Fokine, Leonide Massine devient de 1915 à 1921 le chorégraphe en chef des Ballets russes pour qui il crée les chorégraphies de Soleil de nuitLa MeninasLes Contes russesParade qui fit scandale lors de sa création, une nouvelle chorégraphie du Sacre du printempsLa Boutique fantasqueLe TricorneLe Chant du rossignol, et Pulcinella. En 1921 il quitte les Ballets russes, mais continua à partir de 1925 à composer de nouvelles chorégraphies pour la compagnie en alternance avec Bronislava Nijinska et George Balanchine.

Assistante de son frère sur les chorégraphies du Faune et de JeuxBronislava Nijinska créa pour la compagnie de Diaghilev les chorégraphies de Noces et Renard de Stravinsky, Les BichesLes FâcheuxLe Train bleu et Une nuit sur le Mont Chauve.

Faisant partie de la dernière génération de danseurs ayant intégré la compagnie, George Balanchine fut, à partir de 1926, le principal chorégraphe des Ballets russes, quand il composa les chorégraphies de Jack in the BoxLa Chatte et Apollon musagète, ballet qui marqua les débuts d'une collaboration de longue date avec Stravinsky.

Dernier danseur étoile des ballets russes, Serge Lifar fit aussi une nouvelle chorégraphie de Renard pour la dernière saison de la compagnie en 1929.

Les autres artistes

Pablo Picasso (coiffé d’une casquette), entouré d’une équipe de décorateurs, assis sur le rideau de scène qu’il a créé pour Parade, un ballet de Léonide Massine, sur une musique d'Erik Satie et un poème de Jean Cocteau, créé en 1917 par les Ballets russes au théâtre du Châtelet à Paris.
Pablo Picasso (coiffé d’une casquette), entouré d’une équipe de décorateurs, assis sur le rideau de scène qu’il a créé pour Parade, un ballet de Léonide Massine, sur une musique d'Erik Satie et un poème de Jean Cocteau, créé en 1917 par les Ballets russes au théâtre du Châtelet à Paris.

Les spectacles révèlent aussi au public les talents de grands artistes :

Compositeurs russes
Compositeurs français
Écrivain
Peintres

Les œuvres

Léon Bakst, costume du Tsarévitch dans L'Oiseau de feu (1913).
Léon Bakst, costume pour
1908
1909
1910
1911
1912
1913
1914
1915
1916
1917
1918
1919
1920
1922
1923
1924
1925
1926
1927
1928
1929

Les héritiers

Les Ballets russes de Monte-Carlo (1932-1935) sont fondés par le colonel de Basil et René Blum. À la suite de la brouille de ses créateurs, la troupe est divisée en 1935 en :

  • Ballets russes du colonel W. Basil (1935-1938), dirigés par le colonel de Basil et rebaptisés Covent Garden Russian Ballet (1938-1939) puis Original Ballet Russe (1939-1948) ;
  • Ballets de Monte-Carlo (1936-1938), dirigés par René Blum et rebaptisés Ballet russe de Monte-Carlo (1938-1963) sous la direction de Serge Denham. La troupe est recréée en 1985 à la demande de Grace de Monaco sous le nom de Ballets de Monte-Carlo.

Les Ballets suédois, de 1920 à 1925, sous la direction de Rolf de Maré créés après la séparation de Michel Fokine d'avec les Ballets russes de Serge de Diaghilev6

Les ballets dans la haute couture

L’atmosphère des ballets russes à travers les costumes de Bakst se retrouve dans le domaine de la haute couture. Ses œuvres, ses dessins, ses costumes continuent aujourd’hui encore à inspirer les couturiers les plus divers. Parmi eux, Christian LacroixJohn Galliano pour Dior ou Karl Lagerfeld pour Chloé ont ravivé la mémoire de Bakst.7 En 1976, Yves Saint Laurent présente sa collection Opéra – Ballets russes.8 Amateur des ballets, des costumes de Léon Bakst, et de peintures orientalistes, Yves Saint Laurent réuni à la fois la Russie impériale, et son opéra. Fourrures, mousselines, soies, velours sont portés par les mannequins aux couleurs étincelantes.9  

Galerie

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