marți, 10 noiembrie 2020

Francisc din Assisi /

 





La basilique San Francesco et ses deux églises inférieure et supérieure.

François d'Assise

François d’Assise
Saint chrétien
Image illustrative de l’article François d'Assise
François d'Assise sur une fresque de Cimabue dans la basilique d'Assise.
Saint, fondateur
de l'ordre des Frères mineurs
Naissance1181 ou 1182
AssiseDuché de SpolèteDrapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Décès  (44 ans)
AssiseFlag of the Papal States (pre 1808).svg États pontificaux
Nom de naissanceGiovanni di Pietro Bernardone
Ordre religieuxOrdre des Frères mineurs
Vénéré àBasilique Saint-François (tombeau de François), Basilique Sainte-Marie-des-AngesVal di Spoleto, Vallée de Rieti (4 ermitages dont Greccio, Fonte Colombo)
Canonisation1228 Rome
par Grégoire IX
Vénéré parÉglise catholiqueCommunion anglicaneÉglises luthériennes
Fête4 octobre
Attributsreprésenté en bure marron et portant les stigmates, ou parlant à des oiseaux
Saint patronItalieanimauxécologielouveteaux

François d'Assise (en italien : Francesco d'Assisi), né Giovanni di Pietro Bernardone à Assise (Italie) en 1181 ou 11821 et mort le , est un religieux catholique italiendiacre et fondateur de l'ordre des Frères mineurs (O.F.M.) caractérisé par une sequela Christi dans la prière, la joie, la pauvreté, l'évangélisation et l'amour de la Création divine. Il est canonisé dès 1228 par le pape Grégoire IX et commémoré le 4 octobre dans le calendrier liturgique catholique. François d'Assise est considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux.

François d'Assise par Orazio Gentileschi.

Fils d'une riche famille marchande, en Ombrie, François est né à Assise entre le mois de mai et septembre2 1181 ou 11823. Il est l'aîné des sept enfants de Pietro Bernardone dei Moriconi, très riche drapier d'Assise et de Dona Joanna Pica de Bourlémont, femme pieuse issue de la noblesse provençale (la Provence est de culture occitane bien que relevant du Saint-Empire romain germanique jusqu'en 1481) et que Pietro a épousée en secondes noces en 1180 après un veuvage4. À sa naissance, alors que son père est en France pour négocier draps et étoffes dans les foires de Provence et de Champagne, sa mère le fait baptiser sous le nom de Giovanni (Jean en l'honneur de l'apôtre homonyme) dans la cathédrale d'Assise consacrée à Rufinsaint patron de la ville. De retour de son voyage en France où il a fait de très bonnes affaires et en hommage à ce pays, son père, lui donne le nom de Francesco (François = français), qu’il gardera et par lequel il sera mondialement connu5,6.

Jeunesse

Dans les années 1190, il suit des cours dans l'école de chanoines de l'église San Giorgio à Assise où il apprend le latin. Destiné à seconder son père et probablement à lui succéder, il quitte l'école à 14 ans et entre dans la corporation des marchands7.

Francesco vit alors une jeunesse dissipée marquée par les aspirations de son époque. Il commet peut-être à cette époque le péché de chair comme le suggère son Testament8. À l'époque des révoltes communales avec leurs bourgeois aspirant à la noblesse, il fait la guerre à la noblesse d'Assise et de Pérouse. La défaite des Assisiates à Ponte San Giovanni, en novembre 1202 sera pour lui suivie d'une année d'emprisonnement. Malade durant sa captivité (probablement un début de tuberculose), il est libéré à prix d’argent grâce à son père et doit, après son retour à Assise, calmer ses ardeurs5.

Aimant la geste des troubadours, il n'hésita pas à entonner des chansons provençales, aussi retrouvera-t-on dans les strophes de ses œuvres le travail rythmique de ces poètes et musiciens de langue d'oc9.

Changement de vie

François d'Assise prêchant aux oiseaux (d'après les Fioretti) par Giotto.

Sa conversion, réalisée en plusieurs temps, s'est faite au cours d'une longue maladie qui l'immobilise une grande partie de l'année 120410.

En 1205, alors qu'il rêve toujours d'acquérir le rang de noblesse par de hauts faits d'armes et d'être adoubé chevalier à la manière d'un princeps juventutis, il s'apprête à rejoindre l'armée de Gauthier de Brienne mais un songe fait à Spolète le pousse à abandonner tout espoir d'accomplir ce projet et refuse de prendre les armes11. De retour à Assise, il abandonne peu à peu son style de vie et ses compagnons de fête et fréquente de plus en plus souvent les chapelles du Val di Spoleto12.

En 1205, il a vingt-trois ans. Alors qu'il est en prière devant le crucifix de la chapelle Saint-Damien, selon la légende13 (« légende » s'entend ici dans son sens originel, c'est-à-dire une hagiographie lue dans les monastères, pendant les repas ; dans les églises, pour l’édification des fidèles lors de la fête d’un saint), Francesco entend une voix lui demandant de « réparer son Église en ruine »14,15. Prenant l'ordre au pied de la lettre, il se rend à la ville voisine de Foligno y vendre des marchandises du commerce de son père pour pouvoir restaurer la vieille chapelle délabrée. Il dépense également beaucoup d'argent en aumônes16.

Furieux des excentricités de son fils, Pietro Bernardone exige qu'il lui rende des comptes et ne craint pas de l'assigner en justice pour le déshériter. À l'issue de ce procès au tribunal de l'évêque d'Assise Guido, Francesco rompt la relation avec son père en lui laissant, symboliquement, ses habits17. Francesco, se réclamant d'un statut de pénitent qui le fait échapper à la justice laïque, sera alors convoqué par l'évêque d'Assise. Lors de son audition sur la place d'Assise, au printemps 1206, François rend alors l'argent qu'il lui reste, ainsi que ses vêtements et se retrouvant nu, il dit à son père et à la foule rassemblée :

« Jusqu'ici je t'ai appelé père sur la terre ; désormais je peux dire : Notre Père qui êtes aux cieux, puisque c'est à Lui que j'ai confié mon trésor et donné ma foi »

L'évêque Guido, l'enveloppant de sa cape, couvre sa nudité, non pas par pudeur, mais pour signifier que l'Église le prend sous sa protection13.

François part pour Gubbio. Revenant à Assise vers l'été 1206, il mendie pour obtenir de la population des pierres nécessaires à la reconstruction et restaure successivement les chapelles de San Damiano, de San Pietro, et de la Portioncule. Le 12 octobre 1208 (fête de saint Luc) ou le 24 février 1209 (fête de saint Mathias)18, dans la chapelle de la Portioncule (La Porziuncola), François comprend enfin le message de l'Évangile19 et, de converti, devient missionnaire.

Pauvreté, première communauté

François d'Assise par Francisco de Zurbarán, musée des beaux-arts de Lyon, France.

Il décide alors d'« épouser Dame Pauvreté », se consacrant à la prédication et gagnant son pain par le travail manuel ou l'aumône. Il change son habit d'ermite pour une tunique simple. La corde remplace sa ceinture de cuir. Il est probable que sa fréquentation des lépreux date de cette époque et de la stabilité qu'il pouvait trouver auprès de la léproserie voisine. Bernard de Quintavalle, et Pierre de Catane le rejoignent très vite, puis d'autres encore et François se retrouve à la tête d'une petite communauté.

En 1210 le pape Innocent III, qui l'a vu en rêve soutenant la basilique Saint-Jean de Latrancathédrale de Rome en ruines, valide verbalement la première règle rédigée par François régissant la fraternité naissante.

En 1212 il accueille Claire Offreduccio parmi les siens et fonde avec elle l'Ordre des pauvres dames appelées plus tard « sœurs Clarisses » en référence à leur sainte patronne.

Rapidement, l'ordre franciscain tel que l'avait conçu François est dépassé par son succès et s'organise contre les vœux du fondateur, si bien qu'après un voyage en Égypte et une rencontre étonnante en septembre 1219 près de Damiette avec le sultan Al-Kamel qu'il tente vainement de convertir20, François abdique en 1220 (alors que son humilité lui fait rejeter le principe même du pouvoir, il emploie à cette occasion le terme resignare et non renuntiare, la « renonciation » répondant à des critères précis selon le droit canon21) et confie la direction de l'ordre à Pierre de Catane puis à Élie d'Assise. Il désapprouve également le goût naissant des Franciscains pour l'étude et l'enseignement, si bien qu'il refuse un jour d'entrer dans une maison conventuelle à Bologne lorsqu'il apprend qu'elle est surnommée « Maison des frères » et qu'elle comporte une école. Il fonde en 1222 le couvent de Folloni à Montella.

Règles

En 1221, durant le chapitre général, il couche sur le papier la règle officielle qu'il veut donner à l'ordre. Ce texte, appelé aujourd'hui Regula prima, est jugé trop long et trop flou pour être praticable.

En fait, le caractère « vague » de cette règle, bien qu'enrichie tous les ans par un chapitre, offrait des inconvénients d'organisation dans le contexte de l'époque ; ainsi : « Dans l'esprit du fondateur, les frères devaient être à la fois des mendiants et des prédicateurs, vivre de la pauvreté absolue sans former de communautés cloîtrées : idéal (…) qui tout de suite rencontra des oppositions »22. Il s'agissait donc plutôt d'une organisation de pure religiosité sans contrainte institutionnelle.

En 1222, François se rend à Bologne où, à la demande de laïcs, il crée un troisième Ordre après celui des Frères mineurs et des sœurs pauvres : le Tiers-Ordre (appelé aujourd'hui « Fraternité séculière ») auquel adhère notamment la jeune duchesse de Thuringe, Élisabeth de Hongrie (1207–1231).

En février 1223, François se retire dans l'ermitage de Fonte Colombo pour reprendre la rédaction de la règle23. Celle-ci sera discutée au chapitre de juin puis approuvée par la bulle Solet annuere du pape Honorius III, d'où son nom de Regula bullata. Une légende tenace veut qu'il ait créé en 1223 la première crèche vivante à Greccio alors que ces scènes étaient déjà jouées depuis plusieurs siècles par des comédiens dans les mystères de la Nativité sur les parvis des églises24.

Stigmates, fin de vie

En , François se retire avec quelques frères au monastère de l'Alverne. Le 17 septembre (trois jours après la fête de la Croix glorieuse), il aurait reçu les stigmates25,15. Il serait donc le premier stigmatisé de l'histoire26. Depuis, il est souvent malade et en proie à des crises d'angoisse, il se réfugie dans une hutte près de la chapelle San Damiano, où il avait commencé son itinéraire spirituel et où vit la communauté des sœurs pauvres inaugurée par Claire d'Assise. Il y écrit son « Cantique de frère soleil » (ou « Cantique des créatures », premier texte en italien moderne), célébration de Dieu en sa Création, et l'un des premiers grands poèmes italiens.

Il meurt le  dans la petite église de la Portioncule, aujourd'hui incluse comme chapelle de la basilique Sainte-Marie-des-Anges dans le Val di Spoleto non loin de la ville haute d'Assise. Il laisse un testament où il professe son attachement à la pauvreté évangélique et à la Règle.

À sa mort, l'ordre des Franciscains compte de 3 000 à 5 000 frères13.

Œuvres

Bien qu'il se présente comme illettré, François a laissé de nombreux écrits de genres variés. Certains d'entre eux nous sont parvenus comme autographes, c’est-à-dire les originaux écrits par François lui-même (BLéon, LLéon). D'autres sont des copies incluses dans des collections, telles que le prestigieux manuscrit 338 de la Bibliothèque communale d'Assise. D'autres, enfin, sont tirés d'écrits divers dans lesquels ils avaient été cités (par exemple la Règle de sainte Claire).

Son œuvre, qui comprend les Statuts de son ordre, des Sermons, des Cantiques et des Lettres, a été publiée à Anvers1623, in-4.

Authenticité des écrits

Saint François, gravure de Wenceslas Hollar (xviie siècle).

Les études récentes ont permis de déterminer les écrits que l'on peut attribuer à François, et à quel titre on peut les lui attribuer.

Certains textes ont été éliminés des éditions récentes du fait de leur degré d'authenticité trop faible. Ainsi la célèbre Prière pour la paix, appelée aussi Prière simple ou encore Prière de saint François, ne fait partie d'aucune collection manuscrite. La trace la plus ancienne de ce texte ne remonte pas avant 1913. La prière fut imprimée au dos d’une image pieuse représentant François d'Assise. Ce n’est qu’à partir de 1936 qu’on l'attribua à saint François. Son succès mondial est dû au sénateur américain Tom Connally (en) qui en fit lecture en 1945 à la tribune de la conférence de San Francisco qui verra naître l'ONU, la ville de San Francisco ayant été placée dès sa création par les Espagnols sous le patronage du saint. D’autres prières, autrefois fameuses, ont récemment perdu du crédit auprès des chercheurs et ont disparu des éditions critiques des écrits de François.

Deux textes sont autographes (LLéon, LD-BLéon). Pour d'autres, on a un témoignage attestant que François en est l’auteur (CSol). Parfois, comme cela arrivait souvent au Moyen Âge, François a dicté un texte à un secrétaire, plus ou moins habile. Certains textes commencent en effet par « Écrit comme… » (JP, TestS, BBe). Ceux-ci sont qualifiés d’opera dictata. Certains textes (Adm) semblent être des notes prises pendant des entretiens. La règle (1Reg, 2Reg) est un écrit ayant évolué de 1208 à 1223, dans lequel François tient certes une grande part, cependant une étude précise montre que ce texte est l'œuvre de la communauté franciscaine réunie en chapitre.

La classification de l'œuvre de François est toujours artificielle. Les textes mélangent les genres littéraires, notamment la Première Règle, à caractère législatif qui contient des modèles d'exhortation (type Lettres) et des prières. La classification souvent admise est celle qui suit :


Saint François, fresque au Sacro Speco (Subiaco).
Fioretti.
  • Saint François d'Assise. Documents, Écrits de François et premières biographies rassemblés par les Pères Théophile Desbonnets et Damien Vorreux, OFM, Les Éditions Franciscaines, 19683e éd. 2002, 1504 p. 
  • François d'Assise, La Joie parfaite, textes choisis et présentés par Stéphane Barsacq, Éditions Points-Sagesse, 2008 
  • François d'Assise. Écrits, Vies, témoignages. Édition du VIIIe centenaire, dir. Jacques Dalarun, Paris : Éditions du Cerf — Éditions franciscaines, 2010, t. I, p. 61-396 
  • Les fioretti de saint François d'Assise, datant de la fin du xive siècle, traduit dans toutes les langues importantes et constamment réédité.

Écrits perdus

Des cantiques composés, paroles et musique pour les Clarisses d'après Miroir de la perfection (SP 90). C'est peut-être de ces textes dont parle Claire d'Assise dans son testament.

Postérité

François est, fait inhabituel, rapidement canonisé le  par le pape Grégoire IX, alors en exil face à l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen qui tente une invasion des États pontificaux27. Il fait partie des saints catholiques les plus populaires et sans doute celui qui est le mieux accueilli parmi les non catholiques ou non chrétiens.

À la suite de la nuit qu'il célébra dans une grotte à Greccio, l'usage de la crèche de Noël s'est répandu dans la famille franciscaine puis dans les foyers. Après sa rencontre avec le sultan à Damiette, l'annonce de la prière par les cloches, puis l'Angélus se sont répandus. François est le patron notamment des louveteaux (branche réservée aux jeunes enfants) au sein des mouvements de scoutisme catholiques, ainsi que celui des animaux, probablement par référence au miracle du « Loup de Gubbio » mais surtout pour le regard plein d'amour et de contemplation de l'œuvre de Dieu que portait saint François sur la nature (Cantique des créatures…). À son exemple, suivant l'article 6 de la loi scoute, les scouts sont invités à découvrir dans la nature « l'œuvre de Dieu » et à la considérer en conséquence (connaissance de la nature, respect…).

Considérant les animaux comme des créations vivantes de Dieu et les élevant au rang de frère de l'homme, il est devenu le saint patron des animaux et le jour de sa fête le 4 octobre a été instauré comme Journée mondiale des animaux lors d'une convention d'écologistes à Florence en 193128.

Le , le pape Jean-Paul II le proclame patron de ceux qui se préoccupent de l'écologie29 par la lettre apostolique Inter sanctos praeclarosque viros30.

En 2007, lors du troisième rassemblement œcuménique de Sibiu en Roumanie, le jour de la saint François d'Assise (4 octobre) a été choisi pour clore le Temps de la Création31, devenu en 2019 « saison de la Création ».

Le pape Benoît XVI a déploré que la figure de François d'Assise ait subi les assauts de la sécularisation32.

Le 13 mars 2013, le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio33 est élu pape et prend le nom de François, en référence à François d'Assise selon ses propres dires rapportés par l'archevêque de New York Timothy Dolan34. Il est le premier de l'histoire et semble vouloir signifier par là sa volonté de voir l'Église retourner à sa mission première : être pauvre parmi les pauvres suivant ainsi le vieil adage ascétique médiéval « suivre nu le Christ nu »35. Le pape François s’est rendu le vendredi 4 octobre 2013 dans la cité du Poverello, dont il a pris le nom36.

En 2014, la troisième et dernière version de sa biographie (après la Vita prima de 1228 et la secunda près de vingt ans plus tard) rédigée par Thomas de Celano a été retrouvée dans un fonds privé, acquise pour 60 000 euros par la Bibliothèque nationale de France37 et publiée en français38, italien et latin39. Dans cette version, l'accent est mis sur la réalité de la pauvreté matérielle de François ainsi que sur sa fraternité envers les créatures en leur qualité d'enfants du même Père plutôt qu'entendue comme un hymne à la nature.

En 2015, le pape François mentionne saint François d'Assise, dans son encyclique Laudato si' « sur la sauvegarde de la maison commune » (c'est-à-dire la sauvegarde de la Création), comme « l'exemple par excellence de la protection de ce qui est faible et d'une écologie intégrale »40. Le pape François a pris le nom de François en signe de pauvreté et d'espérance. 41. En octobre 2020, Il place sa nouvelle encyclique, intitulée « Fratelli tutti »42 sous le patronage de Saint François d'Assise, et la consacre « à la fraternité et à l'amitié sociale »43.

Considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux, sa ville natale a été choisie par Jean-Paul II comme siège de la journée mondiale de prière en 1986. Cette journée a été suivie d'autres journées de prière connues sous le nom de rencontres d'Assise.

Plusieurs églises de par le monde sont nommées en son honneur 44.

Dans la culture

Films

Théâtre

  • 1926 : La Vie profonde de saint François d’Assise de Henri Ghéon
  • 1944 : Le Petit Pauvre de Jacques Copeau, Gallimard, 1946
    Créée en 1988, la pièce est reprise diverses fois, notamment en 2016/2017 à la chapelle de la Pitié-Salpêtrière à Paris, mise en scène de Djamel Guesmi.
  • 1994 : François d'Assise, d'après l'œuvre de Joseph Delteil (1960), adaptation d'Adel Hakim et Robert Bouvier

Opéra

Oratorio

  • Saint François d'Assise, diptyque musical, livret et musique de Charles Gounod, 1891.

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie AllainSaint-François d'Assise, Prêcheur pour un monde bienheureux, éditions Fernand Lanore, 2010
  • Barthélemy de PiseDe conformitate vitae Beati Francisci ad vitam Domini Iesu (Conformités de S. François avec Jésus-Christ), Tome I [1] [archive], Tome II [2] [archive].
  • Christian BobinLe Très-Bas, Folio ou Gallimard, 1992
  • Abel BonnardSaint François d'Assise, Ernest Flammarion, Paris, 1929 ; rééd. Paris, Éditions du Trident, 1992 (ISBN 978-2-87690-088-2)
  • François-Émile Chavin de Malan, Histoire de saint François d'Assise, 1841
  • François ChengAssise. Une rencontre inattendue, Albin Michel, Paris, 2014, 50 pages (ISBN 978-2-226-25192-3)
  • G. K. ChestertonSaint François d'Assise, Librairie Plon, 1925
  • Jacques DalarunLe Cantique de frère Soleil. François d'Assise réconcilié. Alma éditeur
    • Le Discours aux oiseaux par saint François d'Assise, 1925
    • François d'Assise, 1960 ; rééd. 2009
  • Frère Théophile Desbonnets, Assise et les ermitages. Sur les pas de saint François : Guide spirituel, Les Éditions franciscaines, 1994 (4e éd.), 159 p. (ISBN 978-2-85020-046-5)
    Guide des lieux visités par saint François à travers les témoignages d'époque.
  • Omer EnglebertVie de saint François d'Assise, biographie, éd. Albin Michel, Paris, 1946, coll. « Les grands spirituels » ; nouvelle éd. revue et corrigée, 1957 ; rééd. 1982
  • Pascal Frey, Saint François d'Assise, une pensée par jour, Mediapaul, Paris, 2015
  • Chiara FrugoniSaint François d'Assise. La vie d'un homme, Éditions Noêsis, 1997
  • Julien GreenFrère François, Éditions du Seuil, 1983 ; rééd. 2005 (ISBN 978-2-02-084318-8)
  • Hermann HesseFrançois d'Assise, Salvator, 2015, 176 pages
  • Johannes JoergensenSaint François d'Assise , Tallandier, 1979
  • Nikos KazantzakisLe pauvre d'Assise, Plon, 1957
  • Éloi LeclercSagesse d'un pauvre, Desclée de Brouwer, Paris, 1959 (ISBN 978-2-220-05838-2)
  • Jacques Le GoffSaint François d'Assise, Galimard, 1999 (ISBN 978-2-07-075624-7)
  • Raoul ManselliFrançois d'Assise, Le Cerf-Les Éditions Franciscaines, 2004
  • (it) Chiara Mercuri, Francesco d'Assisi : La storia negata, Gius.Laterza & Figli Spa, , 232 p. (lire en ligne [archive])
  • Claude-Henri Rocquet, Saint François parle aux oiseaux, Les Éditions Franciscaines, 2005, 52 p.
  • Stan RougierSaint François d'Assise ou la puissance de l'amour, biographie, Éd. A. Michel, Paris, 2009
  • Érik SabléLe Livre du détachement et de la paix : petite introduction à la spiritualité de saint François d'Assise ; suivie de La vie de saint François, 2006
  • André SuarèsLes bourdons sont en fleur, Emile-Paul, 1917
  • Félix TimmermansLa Harpe de saint François, Bloud et Gay, 1933
  • André VauchezFrançois d'Assise, Fayard, 2009
  • Salomon ReinachCultes, Mythes et Religions, Robert Laffont collection Bouquins, La conversion de saint François pages 993 à 1008.
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Fresques de la vie de saint François à Assise (Giotto)

Nef de l'église supérieure.

Les fresques de la vie de saint François à Assise couvrent les murs de la nef de l'église supérieure de la basilique Saint-François de la ville d’Assise en Ombrie (Italie).

Appelé par Fra Giovanni Minio da Morrovalle 1, général des Franciscains à Assise, pour y peindre la vie de saint François (1182 – 1226), elles sont réalisées par Giotto di Bondone2 dans la dernière décennie du xiiie siècle.

Premiers ouvrages authentiques propices à apprécier la force et la liberté d'inspiration de Giotto, elles y côtoient des œuvres de Simone Martini (v. 1280 – 1344), les Épisodes de la vie et de la passion du Christ, d'Ambrogio Lorenzetti (v. 1290 – 1348), La Madone et les saints et les Stigmates.

Historique et technique

La décoration des murs sur lesquels figurent les scènes de la vie de saint François a été élaborée selon la technique du trompe-l'œil, depuis le rideau peint au-dessus des scènes de la vie du saint jusqu'au cadre architectural fictif qui encadre chacune d'elles.

Chaque baie de la nef est divisée en trois parties (quatre dans le cas de la baie la plus large près de l'entrée) par des colonnes torsadées s'élevant depuis la base de la peinture. Les scènes de la vie de saint François sont ainsi peintes comme si elles avaient été conçues dès la construction de l'église.

C'est au travers de ses fresques que Giotto affirme son style. Selon Giorgio Vasari, ce fut Fra Giovanni Minio da Morrovalle, général des Franciscains de 1296 à 1304, qui l'appela à Assise, pour y peindre la vie de saint François. Certains experts estiment que Giotto - qui travaillait probablement à Assise vers 1290 - a peint le cycle de la « Vie de saint François » vers cette époque. Cette datation antérieure repose sur les différences de style notables entre les fresques d'Assise et celles de Padoue, que l'on ne peut expliquer que par un long intervalle temporel. Les fresques racontent la vie de saint François : la vocation, le renoncement aux biens de ce monde, le Latran qui croule, la rencontre avec le Sultan d'Égypte, le prêche aux oiseaux…

Elles montrent bien en quoi Giotto fut un précurseur. Les scènes utilisent les principes de la perspective qui ont d'abord été formulés dans les deux scènes de la vie d'Isaac sur les murs du transept, dont l'attribution est incertaine, mais qui pourraient avoir été peintes par Giotto jeune. Malgré l'impression d'unité créée par les fresques de l'église supérieure, celles de Giotto sont facilement reconnaissables, non seulement pour leur style, mais aussi parce qu'elles montrent un nouveau traitement dans la technique de la fresque - qui a d'ailleurs permis une meilleure conservation - par rapport à ce qui se faisait auparavant.

Détails des fresques

Énumération, en commençant par le mur de droite et du côté du chœur

1. Un habitant d'Assise étend son manteau sous les pas de François.
2. François donne sa tunique à un mendiant.
3. Christ lui apparaît en songe, et lui montre un palais rempli d'armes.
4. Le Crucifix de Saint-Damien lui ordonne de réparer les ruines de l'église.
5. Il renonce à tout bien terrestre, malgré la colère de son père, et se réfugie dans les bras de l'évêque Guide.
6. Le rêve d'Innocent III, voyant en songe François qui soutient l'église du Latran sur le point de s'écrouler
7. Innocent III approuve la règle des Frères mineurs.
8. Les Frères Mineurs voient François rayonnant de gloire sur un char de feu.
9. François et un de ses compagnons en prière voient un ange qui leur montre cinq trônes vides (étimasie).
10. François chasse les démons de la ville d'Arezzo.
11. Il annonce au Sultan d'Égypte qu'il est prêt à subir l'épreuve du feu.
12. Ravi en extase, il converse avec Dieu.
13. Il célèbre à Greccio le mystère de Noël.
14. Il fait jaillir l'eau de la montagne pour désaltérer un paysan.
15. Il prêche devant les oiseaux.
16. Il prédit la mort d'un gentilhomme de Celano, son hôte.
17. Il prêche devant le pape Honorius III.
18. Il apparaît au chapitre des Frères réunis à Arles, pendant un sermon de saint Antoine de Padoue
19. Il reçoit les stigmates, sur le mont de la Verna.
20. Les Frères célèbrent les funérailles de François, dont l'âme est portée au ciel par les anges.
21. Le Frère Agostino et l'évêque d'Assise sont informés en songe de la mort de François.
22. Jérôme d'Assise se convainc de la vérité des stigmates.
23. Le corps de François transporté solennellement à San Damiano d'Assise est reçu devant l'église par sainte Claire et ses sœurs.
24. Canonisation de François, et miracles obtenus par son intercession
25. François apparaît au pape Grégoire IX pour lui prouver la réalité des stigmates. À noter que le drapé comporte des écritures pseudo-coufiques3.
26. Il guérit d'une blessure mortelle un jeune homme de Lérida, qui lui était dévot.
27. Il ressuscite, à Monte Murano, près de Bénévent, une femme morte en péché, qui lui était dévote.
28. Il fait délivrer de prison Pierre d'Assise, accusé d'hérésie.

Bibliographie

  • (it) Maurizia TazartesGiotto, Milan, Rizzoli, , 189 p. (ISBN 978-88-17-00448-0).
  • (it) Edi BaccheschiL'opera completa di Giotto, Milan, Rizzoli,  (traduction (ISBN 9782080112194)).
  • (en) Janet Robson, Donal Cooper, The Making of Assisi, the Pope, the Franciscans and the Painting of Basilica, 2013.
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  • Basilica Sf. Francisc din Assisi

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