sâmbătă, 19 iunie 2021

Ora albastra / L’ « irrésistible éveil du désir collectif des rivages ».

 De 1750 à 1840 se produit ce que l’historien Alain Corbin appelle l’ « irrésistible éveil du désir collectif des rivages ». Un nombre croissant de médecins prescrivent le séjour à la mer pour son air salé et ses bains froids ; les mers attirent les romantiques, les mélancoliques et tous « ceux qui, par crainte du miasme, s’en viennent côtoyer l’écume ».Cet attrait nouveau se reflète dans la peinture du XIXe siècle.

Biarritz, ca 1923

Harpe relaxante et joli ruisseau, chants d'oiseaux, nature, paix, méditation

https://www.youtube.com/watch?v=UtqApjzPuho&t=2365s

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Ora albastra


Peder Severin Kroyer (1864-1916), Soirée calme sur la plage de Skagen, Sønderstrand (détail), 1893, huile sur toile, 100 x 150 cm, Skagen, Skagens Kunstmuseer 

La notoriété du peintre danois Peder Severin Krøyer repose en grande partie sur ses quelques tableaux emblématiques peints durant l’été sur la plage de Skagen. Le sable blanc, où se repèrent les traces de pas de promeneurs disparus, traverse la toile en diagonale, ne laissant qu’une petite portion de l’espace à la mer et au ciel aux tonalités avivées par le phénomène atmosphérique qu’est l’heure bleue.

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Claude Monet, La Plage de Sainte-Adresse, 1867

                                 Sur la Plage, Peinture d'Édouard Manet, 1873

Manet peint ce tableau pendant l'été 1873, au cours de trois semaines passées avec sa famille dans la petite ville côtière de Berck-sur-Mer. Il fait poser sa femme et son frère sur la plage comme le confirment des grains de sable mêlés à la peinture.

D'abord, les seules figures dans cette peinture se trouvent en premier plan, assez proche du spectateur, où elle est plus proche que lui. La vue semble que le spectateur voit assez loin dans l'image, mais le regard du spectateur reste sur le même niveau que les figures, et il a l'impression d'être assis avec le couple. À propos de la composition, les corps de ces figures sont situés en forme de V. Les lignes générales dans la peinture sont plus horizontales que verticales. Il y a trois grandes lignes visible près de l'horizon qui sont définis par les couleurs bleu et bleu claire, bleu verdâtre et beige jaunâtre. La femme, avec les bateaux à voiles, fait uniquement la ligne verticales. Il y a aussi les lignes qui décrivent les détails dans l'image qui ne sont pas très définies. On a l'idée des plis dans le tissu de sa robe ou son costume, et pareille, on voit la blancheur de l'écume des vagues, mais toujours ce que Manet a fait est avec la touche visible dont je parlerai tout de suite. En parlant plus des couleurs, elle sont froides dans la lumière naturelle, ça veut dire que la lumière ne vient pas d'un endroit spécifique mais de partout. Ces couleurs sont ce qu'on anticipe comme couleurs du sable ou de la mer. Elles sont presque locales, mais on peut voir que la blanche du bonnet d'elle  par exemple, est faite avec le bleu et le jaune principalement, que est un aspect des peintures impressionnistes. Donc les couleurs dirigent la composition et les lignes moins définies, pas le dessin, dominent l'espace dans la peinture. Généralement, le temps de cette scène représentée est un de temporalité, une autre indicateur de l'impressionnisme. Bien que les figures semblent confortables, étant reposés pendant quelques heures sans doute, on a l'impression qu'ils sont en train de se lever et partir de la plage. En raison de ces éléments plastiques qui ont été présentés auparavant, en particulier les couleurs qui définent l'espace et la temporalité de la scène, c'est évident que le style de cette peinture est impressionniste.

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     Paul Signac - Brise à Concarneau

Maurice Denis (1870-1943), Régates à Concarneau, huile sur toile, 1924.


« Le Pyla », 1935, d’Albert Marquet

Mais pourquoi tout le monde connaît Matisse et presque personne Marquet, son meilleur ami, que le premier considérait comme un génie, « notre Hokusai » l'appelait-il, l'égal de l'immense peintre japonais ? Face aux 70 tableaux et 60 dessins exposés au musée d'Art moderne de la Ville de Paris, tous de très haut niveau, paysages modernes de Paris la nuit ou sous la pluie, de Notre- Dame, de ports, de Hambourg à Alger, de Naples, on se demande pour quelles raisons le nom d'Albert Marquet (1875-1947) nous parle si peu. Peut-être parce qu'il ne parlait jamais, justement ? Un génie sort de sa lampe.

Henri Matisse, Femme assise, le dos tourné vers la fenêtre ouverte, vers 1922

Matisse découvre tôt la lumière méditerranéenne qui illumine sa première palette fauve. Cet habitué de la Côte d’Azur privilégie à partir de 1917 la ville de Nice, où fut peint ce tableau. À l’arrière du modèle, la lumière du soleil et l’azur marin de la baie des Anges pénètrent à flots par la fenêtre grande ouverte. Les palmiers et voiliers s’égrenant tout au long du quai évoquent la villégiature d’un artiste qui sait aussi garder l’œil du touriste. La fenêtre est le sujet principal du tableau comme souvent chez Matisse. Servant de repoussoir à la perspective, le modèle pose dans l’atelier que le peintre a décoré de tentures à riches motifs orientaux. Au lendemain de la guerre, Matisse revient à une peinture plus classique en apparence, en fait très décorative : la mise en page, fermement cernée en bandeaux, tranche sur la joliesse de l’horizon marin travaillé en dégradé de tons. Cette œuvre est exemplaire de sa période dite « niçoise ».


Jacques Cordier, Régates, 1968

Claude Monet : Étretat: La Plage et la Falaise d'Amont


Alain Héraud, Sans titre 1

Alain Héraud, ST16

Raoul Dufy (1877-1953), « Bateaux pavoisés », huile sur toile, 1946, collection particulière

Promenade a Nice
 Raoul Dufy




                                           La Condition humaine (Magritte, 1933)

Dans La condition humaine, on voit une image placée devant la fenêtre qui chevauche parfaitement le paysage extérieur. C'est un tableau dans le tableau, seuls le bord de la toile et le bord du rideau nous montrent qu'une partie de l'image n'est pas un paysage mais une reproduction de celui-ci. À première vue, l'image nous trompe.

                                        Eugène Boudin. La plage à Trouville (1884)

                                                Albert Le Diuzet Marine alkyde, AL 34 

 Jacques Cordier, Les pointus, 1969

Jean Francis Auburtin (1866-1930). Cap des Mèdes (Porquerolles), 1896. Collection particulière 

Claude Monet (1840-1926) Au cap d’Antibes, 1888; Ehime, musée départemental des Beaux-Arts

    Félix Vallotton, La plage à Honfleur, 1919, huile/toile

Avec la vogue des bains de mer, les femmes des classes aisées découvrent le plaisir de la villégiature en bord de mer. Les élégantes séjournent à Deauville, Trouville, Honfleur… Les artistes immortalisent leurs silhouettes raffinées ; le peintre Eugène Boudin devient l’un des meilleurs spécialistes des scènes de plages. Les longues robes sont alors très couvrantes, mais pas très adaptées à la vie au grand air. Puis, le corps se libère des crinolines ; certaines femmes osent des tenues plus « sportives ». Les Années folles mettent fin de la mode du teint pâle, apanage des femmes de la bourgeoisie : au début des années 1920, le visage hâlé devient le signe d’une vie saine et active au grand air. Les peintres peignent des scènes de la vie familiale. On se presse sur la Côte d’Azur, le corps se dévoile...

Cinéma : Portrait de la jeune fille en feu; Le 26 septembre 2019, par Camille Larbey

Pour son quatrième film, prix du scénario au dernier festival de Cannes, Céline Sciamma livre un magnifique mélodrame sur une peintre et son modèle au XVIIIe siècle.

                             Félix Vallotton, Sur la plage, 1899, huile sur carton

                       Peder Severin Kroyer (1864-1916), Soirée calme sur la plage de Skagen,



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