vineri, 19 noiembrie 2021

Luca Signorelli

 

Le sermon et les actes de l'Antéchrist
Luca Signorelli
1502
 
 

Sermon and deeds of the Antichrist
Luca Signorelli, 1499-1502
Fresco, width 700 cm
Chapel of San Brizio, Duomo, Orvieto

  

Il est fort probable que Le sermon et les actes de l'Antéchrist soit conçu comme une charge vis à vis de Savonarole, le moine Dominican pendu et brûlé sur le bûcher à Florence le 23 mai 1498. Dans un «papiste» ville comme Urbino, et dans le cas d'un artiste comme Signorelli qui avait été un protégé des Médicis et qui se considérait essentiellement comme une victime de la persécution par le gouvernement florentin démocratique (un fait que nous apprenons de Michel-Ange), cette l'identification de Savonarole avec l'Antichrist est très plausible, elle est aussi soutenue par un passage célèbre Apologie Marsile Ficin, publié en 1498, où le moine Ferrarese est de nouveau identifié comme le faux prophète.

Il ne fait aucun doute que Signorelli nous a donné une image convaincante de l'atmosphère sinistre et mystérieux évoqués dans les prophéties de l'Evangile dans le vaste fresque montrant le Sermon et les actes de l'Antéchrist. Dans un contexte vaste et déserte, dominée à droite par un bâtiment exceptionnellement grand classique, représenté en perspective déformée, le faux prophète est montré diffuser ses mensonges et en répandant son message de destruction. Il a les traits du Christ, mais c'est Satan (représentée derrière lui) qui lui dit quoi dire. Les gens autour de lui, qui ont entassé des cadeaux au pied de son trône, ont clairement déjà été corrompu par les iniquités de l'Evangile nous a prévenus de. Et, partant de la gauche, nous avons une description d'un massacre brutal, suivi par une jeune femme vendant son corps à un vieux marchand, puis les hommes plus agressifs et de mauvaise mine. Dans le fond de cette scène toutes sortes d'horreurs et les événements miraculeux sont en cours. Les ordres de l'Antéchrist les gens à être exécutés et ressuscite même un homme, tandis qu'un groupe de clercs, entassés comme une citadelle fortifiée, résister aux tentations du diable par la prière. Enfin, à gauche, Signorelli nous montre comment l'âge de l'Antéchrist est rapidement atteint son inévitable épilogue, avec le faux prophète être précipité du haut des cieux par l'ange et de tous ses disciples d'être vaincue et détruite par la colère de Dieu.

C'est cette scène est le chef-d'œuvre de l'ensemble du cycle (au moins en termes d'originalité d'invention et d'évocation de l'imagerie fantastique), même Signorelli lui-même doit avoir réalisé, et il s'est placé, avec un moine (traditionnellement identifiés comme Fra Angelico) sur le côté gauche de la composition.

Les fresques de la Chapelle de San Brizio à Orvieto

C’est à Orvieto, le plus grand exploit de Luca Signorelli, l’œuvre qui lui vaudra la célébrité dans le monde entier. L’enduit des épisodes du grand cloître de Monteolivetto était encore humide que déjà, le 5 avril 1499, Luca signait avec l’œuvre de la Cathédrale le contrat pour l’achèvement des deux voûtes de la Chapelle de San Brizio, une vaste chapelle gothique construite vers 1408. Luca devait porter à terme l’ouvrage laissé inachevé par Fra Angelico aidé de Benozzo Gozzoli vers 1447. La décoration fut donc projetée et menée à bien par Signorelli de 1499 à 1502, en trois ans à peine, une performance qui n’a pratiquement pas d’égal dans l’histoire de l’art italien. Les sources littéraires auxquelles puisa Signorelli pour ses scènes de fin du monde furent probablement, outre l’Évangile, l' »Apocalypse » de saint Jean et la « Légende Dorée », le livre des « Révélations » de sainte Brigide, imprimé en 1492 à Lubeck, ainsi que probablement de gravures allemandes, comme celles de l' »Apocalypse » de Dürer. Il est fort probable que l’on trouve dans la « Prédication de l’Antéchrist » une allusion à Savanarole, le moine dominicain qui fut pendu et brûlé à Florence le 23 mai 1498. L’identification de Savanarole avec l’Antéchrist est plausible dans une ville « papale » comme l’était Orvieto et venant d’un peintre qui, comme Signorelli, avait été le protégé des Médicis et se considérait en quelque sorte comme politiquement persécuté par le gouvernement démocratique florentin.

La Prédication et les actes de l'Antéchrist, Luca signorelli, Orvieto, Cathédrale

La Prédication et les actes de l’Antéchrist et détails, Luca signorelli (Orvieto, Cathédrale). Dans cette scène, Signorelli a saisi et représenté l’atmosphère sinistre et étonnante qui émane des prophéties évangéliques. Devant un paysage immense et désolé, dominé sur la droite par un édifice classique de dimensions insolites et à la perspective déformée, le faux prophète porte dans le monde son œuvre de mensonge et de dévastation. Les personnages qui l’entourent et ont accumulé des dons au pied de son piédestal sont visiblement déjà corrompus par les iniquités dont parle l’Évangile.

La Prédication et les actes de l'Antéchrist, Luca signorelli

Nous voyons en effet en partant de la gauche, la description d’un atroce massacre, puis une jeune femme recevant des mains d’un vieux marchand l’argent pour lequel elle s’est prostituée, et encore des hommes représentés dans des attitudes d’insolente arrogance. À l’arrière-plan de la « Prédication » ont lieu des horreurs et des prodiges. Sur la gauche, au second plan, l’on voit l’Antéchrist tombant du ciel, abattu par l’Ange, et ses disciples mis en déroute et exterminés par la colère divine. Signorelli lui-même se rendit sans doute compte qu’au moins quant à l’originalité et à l’évocation fantastique, cette scène constituait le chef-d’œuvre du cycle tout entier, puisqu’il se représenta à gauche au bord de la composition, aux côtés d’un moine (dont la tradition veut que se soit Fra Angelico). Coiffé d’un béret et vêtu d’un manteau noir, comme il sied à un peintre de son rang, Luca Signorelli nous apparaît comme un homme de cinquante ans à la splendide prestance, exactement comme Vasari le décrit.

Apocalypse, détail, Luca Signorelli, Orvieto, Cathédrale

Apocalypse, détail, Luca Signorelli (Orvieto, Cathédrale). Le peintre devait mettre à profit, pour sa description de l’Apocalypse, l’espace réduit qui s’offrait à lui des deux côtés du portail d’entrée de la chapelle, et il fut obligé de diviser l’épisode en deux groupes narratifs. À droite son représentés les premiers symptômes de l’Apocalypse. Les astres pâlissent, des incendies et des tremblements de terre dévastent la terre, des guerres et des homicides se multiplient partout. Dans le ciel désormais sombre voltigent des démons, semblables à de monstrueuses chauves-souris, qui criblent la terre de dards de feu, et les derniers survivants tombent les uns sur les autres comme des mannequins désarticulés.

Ensuite dans les trois grands épisodes, la « Résurrection de la chair », les « Damnés » et les « Élus », et deux plus petits, qui représentent le « Paradis » et l' »Enfer », Signorelli a donné libre cours à ses trouvailles les plus extraordinaires, et lui valent aujourd’hui encore une place de tout premier plan dans notre monde figuratif. En dépit de ses représentations sans nul doute alambiquées et de ses expédients purement rhétoriques et de son goût pour les astuces théâtrales, il faut pourtant reconnaître que jamais auparavant on n’avait assisté dans la peinture italienne a un déploiement aussi inoubliable de trouvailles figuratives. Dans les fresques d’Orvieto, il faut en isoler les détails pour comprendre tout le génie de « créateur » et d' »illustrateur » de Signorelli. Michel-Ange pourrait avoir vu dans la Chapelle de San Brizio un précédent iconographique utile et aussi, pour une certaine partie, un éventail de trouvailles aussi rares qu’étonnantes.

La Résurrection de la chair, détail, Luca Signorelli, Orvieto, Cathédrale

La Résurrection de la chair, détail, Luca Signorelli (Orvieto, Cathédrale)

Reprenant une idée déjà mise à profit par Pinturicchio dans l’Appartement Borgia à Rome (1494), Signorelli paracheva les fresques de la chapelle par un haut socle à la base des murs, orné de grotesques, de bustes de philosophes et de poètes, et de camaïeux illustrant la vie de ceux-ci. Il est possible que les bustes des philosophes et des poètes soient des symboles de la raison et de la moralité, les seuls instruments dont l’homme dispose pour gouverner l’animalité tumultueuse de sa nature et accéder aux plus hautes sphères de l’esprit. Loin d’utiliser le répertoire décoratif jusque-là connu, Signorelli déploie toute sa fantaisie dans les grotesques, avec bonheur et une admirable aisance qui n’a d’égal que les réalisations de Filippino Lippi, dans la Chapelle Strozzi de Santa Maria Novella à Florence.

Dante et Virgile au Purgatoire, Luca Signorelli, Orvieto

Entrée de Dante et Virgile au Purgatoire (Orvieto, Cathédrale). La « Divine Comédie » de Dante, est illustrée par quelques-unes des plus belles et des plus célèbres grisailles.

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Chapelle San Brizio

La Chapelle San Brizio ou Cappella Nova1 est une chapelle située dans le transept droit de la cathédrale d'Orvieto. La chapelle est connue par le cycle de fresques « Histoires des Derniers Jours » (en italien : Storie degli Ultimi Giorni) commencé sur les voûtes par Fra Angelico et Benozzo Gozzoli (1447-1449) et complété et terminé sur les parois cinquante ans plus tard par Luca Signorelli (1499-1502).

Luca Signorelli et Fra Angelico représentés par Luca Signorelli dans la scène della Predica e fatti dell'Anticristo.
La porte d'entrée de la chapelle San Brizio
Les voûtes

Histoire[modifier | modifier le code]

L'édification de la chapelle débute en 1396 comme documenté dans le testament de Tommaso di Micheluccio d'Orvieto qui désire la création d'une chapelle dédiée à la Vierge couronnée (en italien : Vergine Incoronata). Le véritables travaux débutent en 1408, car le premier maître constructeur Cristoforo di Francesco de Sienne est documenté en 1408 ; ils s'achèvent en 1444.

La chapelle de San Brizio, ou la Cappella Nova, a été construite à une époque de profonds changements artistiques et politiques caractérisée par le passage de puissance de Florence à la papauté romaine,  accompagnée par un renouvellement esthétique et symbolique

Fra Angelico[modifier | modifier le code]

La chapelle de San Brizio a vu l’intervention de divers artistes : Le premier est Fra Angelico (1447 -1449), épaulé par diverses aides dont Benozzo Gozzoli, qui abandonne le travail après le départ de Fra Angelico.

La chapelle est située sur l'aile droite du transept de la cathédrale d’Orvieto à l'emplacement de la sacristie et d'une petite chapelle semi-cylindrique, appartenant à la famille Monaldeschi.

Fra Angelico, avec la collaboration de Benozzo Gozzoli et Pietro di Nicola Baroni, effectue des quatre fuseaux de voûtes, mais aussi les décorations des bandes latérales.

Les travaux reprendront cinquante ans plus tard par contrat signé en 1500 avec Luca Signorelli.


Luca Signorelli[modifier | modifier le code]

L’œuvre de Luca Signorelli est un pont entre ces deux périodes. Élève de Piero della Francesca, il est connu pour son habileté et par l'utilisation de la perspective ainsi que l'attention qu’il apporte à l'anatomie, typique de l'artiste de la Renaissance.

À Orvieto, il réalise en 1500 le cycle de fresques consacré aux thèmes de l'Apocalypse et au Jugement dernier, après avoir achevé la voûte commencée par Fra Angelico et Gozzoli2:

  • Les Histoires de l'Antéchrist (prédication et faits),
  • La Fin du Monde,
  • La Résurrection de la Chair,
  • Les Damnés,
  • Les Élus,
  • Le Paradis
  • L'Enfer

La date de 1500 est importante : Signorelli se fait l'écho de l'attente millénariste, des craintes sur la venue de l'Antichrist et des prophéties qui se multiplient sur la fin du monde.2

La source iconographique se trouve dans l'Apocalypse, la Légende dorée de Jacques de Voragine, les Révélations de sainte Brigitte de Suède et surtout chez Dante, présent dans plusieurs allusions du soubassement2.

Signorelli recherche l’effet d’ensemble, par exemple dans le Jugement dernier, accompagné de représentations de type architecturaux comme la colonnade de la partie inférieure ou bien les fenêtres où apparaissent des personnages illustres (Dante, VirgileOvide qui lisent des livres ou des codex, et Empédocle regardant au-dehors de son cadre, tous appuyés sur le rebord), en un jeu d’illusions et de perspective qui donne la sensation d’entrer dans la scène peinte. Dans ses compositions, et notamment dans l’Enfer, Signorelli, s’inspirant de Dante, cherche moins à rendre la gloire divine qu’à exprimer le sentiment des êtres humains devant une réalité terrifiante. L’artiste se concentre ainsi sur les êtres qui souffrent dans leur âme et leur corps, dépeint dans un style naturaliste, et qui supplient en exprimant une vaine révolte contre leur sort.

Cette œuvre de synthèse conserve la tradition des Enfers médiévaux en la transposant dans un groupe compact. Ces fresques constituent un véritable répertoire de formes devant lequel l'inquiétude de Michel-Ange viendra songer : conquête plastiques du Quattrocento et montée des inquiétudes spirituelles y trouvent une expression non plus codifiée, mais personnalisée, actuelle et vivante2.

Autres interventions[modifier | modifier le code]

En 1579, la statue de marbre La Pietà de la Scalza est placée dans la chapelle, elle n’est plus là en 1622 quand la chapelle prend le nom de San Brizio, à l’occasion de l’arrivée dans la chapelle du retable de la Madonna della Tavola ou Madonna di San Brizio réalisée entre le xiii e et le xive siècle. Au xviiie siècle, Bernardino Cametti réalise l'autel de la Gloria, une œuvre de style baroque tardif qui remplace le tabernacle de l'Assunta.

Au cours de la même période, la tombe du cardinal Nuzzi a été placée à l'intérieur de la chapelle, mais elle a été enlevée par la suite et la Cappella della Maddalena rénovée.

Depuis la première moitié du xixe siècle de nombreux travaux de restauration ont été effectués et finalisés dans les dernières années avec la création d'un nouveau système d’éclairage lumineux par le bas.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Arasse, L'Homme en perspective - Les primitifs d'Italie, Paris, Hazan, , 336 p. (ISBN 978-2-7541-0272-8).
  • John Pope-HennessyBeato Angelico, Scala, Florence 1981.
  • Jonathan B. Riess, Luca Signorelli. La cappella San Brizio a Orvieto, SEI, Rome, 1995.
  • Giuseppina Testa, La cappella Nuova o di San Brizio nel Duomo di Orvieto, Rizzoli, Milan, 1996.
  • AA.VV., Umbria (Guida rossa), Touring Club editore, Milan 1999. (ISBN 88-365-2542-3) .
  • Cristina Acidini, Benozzo Gozzoli, in Dal Gotico al Rinascimento, Scala, Florence 2003 (ISBN 88-8117-092-2) .
  • Antonio Paolucci, Luca Signorelli, in Pittori del Rinascimento, Scala, Florence, 2004 (ISBN 88-8117-099-X) .
  • Stefano Zuffi, Il Quattrocento, Electa, Milan 2004. (ISBN 88-370-2315-4) .
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  • La Cappella di San Brizio[modifica | modifica wikitesto]

    Predica e fatti dell'Anticristo (1499-1502), Cappella di San BrizioDuomo di Orvieto

    Il 5 aprile 1499 Signorelli firmò il contratto per il completamento della decorazione delle volte della Cappella Nova (poi detta di San Brizio) nel Duomo di Orvieto, avviate da Beato Angelico e i suoi aiutanti (tra cui Benozzo Gozzoli) nell'estate del 1447. La scelta degli Operai dei Duomo sul cortonese venne dettata da ragioni di natura economica (il prezzo da lui proposto era più discreto di quello che Perugino aveva a lungo chiesto, senza trovare accordo) e per la sua fama di pittore efficiente e rapido. Infatti appena un anno dopo, il 23 aprile 1500, il lavoro alle volte era terminato e veniva stipulato un nuovo contratto per le pareti[16].

    Con l'apporto di alcuni teologi venne scelto il tema delle Storie degli ultimi giorni, un "unicum" nell'arte monumentale italiana fino a quel tempo. Signorelli e la sua équipe attesero all'impresa in pochissimi anni, completando il tutto nel 1502, sebbene i pagamenti si protraessero successivamente fino al 1504. La scelta del tema si addiceva particolarmente bene al clima che si respirava all'epoca, alle soglie di un nuovo secolo e della metà del millennio, in una situazione politica di guerre e incertezza che alimentavano più che mai le teorie millenaristiche. In una delle scene più celebri, la Predica e fatti dell'Anticristo, Signorelli, con grande inventiva e spirito teatrale, mostrò il finto-Gesù che, sebbene somigliante e capace di compiere miracoli, arringa la folla col demonio che gli suggerisce le parole all'orecchio e muove le sue braccia come un pupazzo, mentre tutt'intorno a lui l'umanità degenerata si abbandona ad ogni sorta di crimine: massacri, esecuzioni sommarie, prostituzione, furti[16].

    Molti vi hanno colto un riferimento agli avvenimenti contemporanei fiorentini, con Savonarola, il "falso profeta", che seduce la folla prima di venire smascherato e condannato al rogo: Orvieto dopotutto, da città papalista, non poteva che schierarsi con la decisione di Alessandro VI e lo stesso Signorelli, già protetto dai Medici, doveva considerarsi un esule politico dopo la cacciata di Piero de' Medici spronata dal frate ferrarese[16]. Nella scena Signorelli si auto-ritrasse a lato, in piedi con lo sguardo fiero, "come un regista compiaciuto per la riuscita del suo spettacolo e si presenta alla platea per ricevere l'applauso"[17].

    Dannati all'inferno (1499-1502), dettaglio, Cappella di San BrizioDuomo di Orvieto

    Le scene della venuta del Giudizio, la Resurrezione dei corpi, la schiera dei Dannati, brillano per la potenza inventiva e la vena visionaria di Signorelli, che, come un grande illustratore, accese la propria fantasia per creare scene dalla forte carica emotiva, in grado di coinvolgere lo spettatore sotto più punti di vista: non solo di partecipazione religiosa, ma con un certo voyeurismo verso il grottesco, le allusioni erotiche, o i veri e propri scherzi, come l'autoritratto in forma di demone del pittore che brandisce una formosa fanciulla, probabile vendetta "privata" verso una donna con cui aveva avuto a che fare[16].

    Nonostante alcuni sbalzi qualitativi, dovuti a una razionalizzazione degli sforzi in vista del rispetto dei termini contrattuali (soprattutto nei brani più lontani all'occhio dello spettatore), il complesso riveste un grande interesse anche negli apparati decorativi, come la fascia inferiore, con ritratti di poeti che cantarono il mondo dell'Oltretomba, illustrazioni a grisailles e grottesche. Anche in queste partiture, in larga parte della bottega, non mancano invenzioni affascinanti ed espressive, evitando l'uso di un repertorio ripetitivo e dando sfoggio di fantasia, che arriva a risultati di una scioltezza e piacevolezza ammirevoli, paragonabili solo alle contemporanee grisailles di Filippino Lippi nella Cappella di Filippo Strozzi a Firenze[18]. Persino le candelabre antropomorfe che animano le paraste sono popolate da corpi nudi variamente atteggiati, in composizioni violente che attraversano "come in una scarica elettrica certi intrecci vegetali o certi bizzarri assembramenti di tritoni e naiadi"[18].

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